Les États-Unis et la Russie appellent leurs ressortissants à s’abstenir de se rendre au Liban

Les États-Unis et la Russie ont appelé leurs ressortissants à s’abstenir de se rendre au Liban où les craintes d’une guerre totale entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud du pays des Cèdres se font de plus en plus vives.

Par voie de communiqué l’ambassade américaine à Beyrouth, a appelé ses ressortissants à reconsidérer tout voyage vers Beyrouth, la situation sécuritaire complexe pouvant rapidement dégénérer.

Elle a recommandé aux Américains qui se trouvent actuellement au Liban de ne pas se rendre dans le sud du pays (près de la frontière avec Israël), dans la zone frontalière libano-syrienne ou dans les camps de réfugiés palestiniens.

De son côté l’ambassadeur de Russie au Liban, Alexander Roudakov, a indiqué dans une déclaration à la chaîne de télévision Rossiya 24, que l’ambassade conseille aux ressortissants russes de reporter pour le moment leur voyage au Liban, si possible.

Roudakov a ajouté que l’ambassade russe entretient des contacts permanents avec les citoyens russes résidant au Liban.

Et le diplomate russe d’ajouter, nous continuons à surveiller la situation de près et nous recommandons toujours à tous nos citoyens que, s’ils craignent ou ont peur de quelque chose, il est encore temps de saisir l’opportunité qui est encore disponible pour quitter le Liban via l’aéroport de Beyrouth.

Les hostilités entre le Hezbollah et Tel Aviv qui ont débuté au lendemain de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël.

Washington a averti mardi qu’un conflit entre Israël et le Hezbollah pourrait déclencher une guerre régionale et appelé à trouver une solution diplomatique.

Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient, a affirmé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, lors d’une rencontre avec son homologue israélien, Yoav Gallant, au Pentagone.

Israël occupe depuis plusieurs décennies des terres libanaises au Liban-Sud. Un conflit meurtrier avait déjà opposé Tel Aviv au Hezbollah libanais en 2006.

Dans un discours prononcé mercredi dernier, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu’aucun lieu en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d’attaque de l’État hébreu contre le Liban. Hassan Nasrallah a également menacé Chypre, si elle décidait d’ouvrir ses aéroports et ses bases à Israël.

La veille (mardi), l’armée israélienne avait indiqué que des plans opérationnels pour une offensive au Liban avaient été validés. De son côté, Le chef de la diplomatie israélienne, Israel Katz, avait affirmé que dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement.

Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l’autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.

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