Borrell proposera à l’UE de sanctionner des ministres israéliens

Le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell a déclaré, ce jeudi, qu’il allait demander aux ministres des Affaires étrangères de l’UE d’envisager des sanctions contre les ministres israéliens, qui ont tenu des messages de haine inacceptables contre les Palestiniens.

Avant d’assister à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, Borrell a déclaré aux journalistes qu’il avait entamé les procédures pour demander aux États membres s’ils pourraient envisager d’inclure dans notre liste de sanctions certains ministres israéliens qui ont proposé des choses qui vont clairement à l’encontre du droit international et qui sont une incitation à commettre des crimes de guerre.

L’UE ne devrait pas avoir de tabous pour utiliser ses moyens “afin de faire respecter le droit humanitaire”.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se sont rendus à Bruxelles pour une réunion informelle dans le but de discuter de questions internationales et régionales, et notamment de la guerre en Ukraine et de la situation au Moyen-Orient.

Cette proposition a néanmoins peu de chance d’aboutir tant les divisions sont fortes entre les 27 depuis l’attaque du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre dernier. Plusieurs pays, dont la Hongrie, l’Autriche ou la République tchèque, défendent le droit d’Israël à se défendre et bloquent l’adoption de mesures fortes contre les autorités israéliennes.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a ainsi qualifié de dangereuse la proposition de Josep Borrell.

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock s’est montrée de son côté réticente à l’idée de sanctions, rappelant l’unanimité nécessaire pour prendre une décision.

Les sanctions européennes prévoient une interdiction pour les personnes visées de se rendre sur le territoire de l’Union et une saisie des biens qu’ils détiennent dans l’UE.

Israël poursuit son offensive meurtrière contre la bande de Gaza, après l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier, et ce, malgré la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU portant sur un cessez-le-feu immédiat.

L’offensive israélienne a tué plus de 40 500 Palestiniens, dont la majorité est composée principalement de femmes et d’enfants, en plus de 93 700 autres blessés, selon les autorités médicales locales.

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