Condamnations internationales de la loi de la Knesset interdisant l’UNRWA

L’interdiction des opérations de l’UNRWA, votée le 28 octobre par la Knesset, va avoir un impact dévastateur sur la vie des Palestiniens. Elle compromet les perspectives de survie des habitants de Gaza et aura des conséquences désastreuses en Cisjordanie.

Médecins sans Frontières (MSF) dénonce cette loi, qui va se traduire par l’interdiction d’une grande partie de l’aide vitale pour les Palestiniens et aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. La communauté internationale, et en particulier les alliés d’Israël, doivent faire pression sur le gouvernement israélien afin d’obtenir un déploiement de l’aide humanitaire sans entraves et à la hauteur des besoins, et un cessez-le-feu immédiat.

L’UNRWA est un soutien vital pour les Palestiniens, déclare Christopher Lockyear, secrétaire général de MSF. Si elle était appliquée, l’interdiction des activités de l’UNRWA aurait des conséquences catastrophiques sur la situation déjà critique dans laquelle vivent les Palestiniens à Gaza, ainsi qu’en Cisjordanie, sur plusieurs générations. Nous condamnons fermement cette décision, qui est l’aboutissement d’une campagne de longue date contre cette organisation.

L’Etat du Koweït a condamné et dénoncé la législation adoptée par la Knesset israélienne, interdisant le travail de l’Agence des Nations Unies pour le secours et l’emploi des réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA), ce qui limiterait sa capacité à fournir un soutien et des services humanitaires aux réfugiés palestiniens sans défense.

Le ministère des Affaires étrangères du Koweït a déclaré dans un communiqué que l’État du Koweït considérait cette législation comme partie d’une série de violations flagrantes par les forces d’occupation israéliennes du droit international, du droit international humanitaire et des résolutions internationales, notamment les résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2417, qui condamne fermement l’utilisation de la famine des civils comme méthode de combat dans les situations de conflit, condamne fermement l’interdiction illégale de l’acheminement de l’aide humanitaire et la privation des civils de matériaux indispensables à leur survie, une résolution que l’État du Koweït a participé à la présentation au cours de sa période de non-permanence au Conseil de sécurité pour la période 2018-2019.

A cet égard, Le secrétaire général d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré que la loi israélienne de la Knesset interdisant le travail de l’UNRWA est déraisonnable et constitue une atteinte flagrante aux droits des réfugiés palestiniens, criminalisant l’aide humanitaire et aggravant la crise humanitaire déjà désastreuse.

Dans une déclaration publiée mardi, elle a commenté la décision de la Knesset israélienne d’interdire le travail de l’agence des Nations Unies pour le secours et l’emploi des réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en Israël : Cette loi est déraisonnable et constitue une attaque flagrante contre les droits des réfugiés palestiniens. Il vise visiblement à rendre impossible le travail de l’Agence dans le territoire palestinien occupé en imposant la fermeture de son siège à Jérusalem-Est et en supprimant les visas pour ses employés. Cela revient à criminaliser l’aide humanitaire et à aggraver une crise humanitaire déjà catastrophique.

En outre, elle a expliqué que l’UNRWA a joué un rôle essentiel dans la fourniture de nourriture, d’eau, d’aide médicale, d’éducation et d’abris à environ deux millions de Palestiniens à Gaza, forcés de quitter leur foyer et victimes d’une famine planifiée, et qui risquent d’être victimes d’un génocide en conséquence de l’agression israélienne persistante des 12 derniers mois.

De plus, le ministère des Affaires étrangères du Liban a exprimé sa condamnation de la décision de la Knesset israélienne qui légalise l’interdiction des activités de l’UNRWA, en tant que violation flagrante des lois internationales.

Dans une déclaration publiée mercredi, elle a déclaré que cette mesure sans précédent fait partie d’une campagne israélienne systématique visant à cibler l’Agence, à la dénigrer, à entraver ses efforts et à mettre fin à son rôle dans la prestation de services de base et d’aide humanitaire aux réfugiés palestiniens dans les pays hôtes et les territoires occupés. Ajoutée à l’incitation incessante d’Israël aux pays donateurs à suspendre leur financement, elle constitue une menace pour la sécurité régionale et pour les pays d’accueil, et menace de priver les Palestiniens de tout espoir d’une vie et d’un avenir meilleurs, les poussant au désespoir et à l’extrémisme.

En outre, le président de la République populaire démocratique d’Algérie, Abd Al-Majid Tabon, et le sultan d’Oman, Haitham Ben Tariq, ont souligné la nécessité d’un arrêt immédiat de l’agression israélienne.

Le président Tabboun et le sultan Ben Tarek ont souligné le droit des Palestiniens à mettre fin à l’occupation, à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, sur la base d’une solution à deux États et à son adhésion à l’ONU.

C’est ce qui a eu lieu d’une déclaration conjointe, publiée à l’issue de la visite du président Tabboun au Sultanat d’Oman.

 

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