Elyes Fakhfakh a annoncé la formation remaniée de son gouvernement
Après sa rencontre avec le président Kaïs Saïed, le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a annoncé mercredi la formation remaniée de son gouvernement.
Fakhfakh a déclaré dans un discours télévisé que: « La formation qui a été proposée et présentée au président Kaïs Saïed, sera celle de tous les Tunisiens, indépendamment de leurs origines différentes et de la diversité de leurs opinions, et servira les intérêts supérieurs du pays ».
Fakhfakh a présenté le résultat de ses consultations, qui ont abouti à la suggestion d’une formation comprenant 30 ministres et deux Secrétaires d’État, dont des indépendants, pour les Ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense et de la justice.
« Le gouvernement est une large coalition qui représente le spectre politique dans sa diversité … Elle est basée sur un mémorandum d’accord qui a formé une plate-forme politique basée sur le rétablissement de l’espoir et de la confiance du peuple », a-t-il déclaré.
Elyes Fakhfakh a ajouté que le gouvernement « comprend de hauts dirigeants des partis politiques et des personnalités indépendantes choisies pour leur compétence, leur intégrité et leur crédibilité ».
Et de souligner que « les consultations, en dépit de leurs difficultés et complications compréhensibles, sont les manifestations d’un état de démocratie, dans laquelle chacun a fait preuve de responsabilité ».
La composition du gouvernement se présente comme suit :
-Ministre de la Défense nationale : Imed Hazgui
-Ministre des Affaires étrangères : Noureddine Erray
-Ministre de la Justice : Thouraya Jeribi
-Ministre de l’Intérieur : Hichem Mechichi
-Ministre des Finances : Mohamed Nizar Yaiche
-Ministre de l’Industrie : Salah Ben Youssef
-Ministre du Transport et de la Logistique : Anouar Maârouf
-Ministre des Affaires sociales : Habib Kechaou
-Ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique : Mohamed Fadhel Kraiem
-Ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale : Mohamed Selim Azzabi
-Ministre de l’Education : Mohamed Hamdi
-Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : Slim Choura
-Ministre de la Santé : Abdellatif Mekki
-Ministre du Commerce : Mohamed Msilini
-Ministre de l’Energie et des Mines : Mongi Marzouk
-Ministre du Tourisme et de l’Artisanat : Mohamed Ali Toumi
-Ministre des Affaires culturelles : Chiraz Laâtiri
-Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières : Ghazi Chaouachi
-Ministre de la Jeunesse et des Sports : Ahmed Gaâloul
-Ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors : Asma Shiri
-Ministre de l’Equipement : Moncef Selliti
-Ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi : Fathi Belhaj
-Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques : Oussama Kheriji
-Ministre des Affaires religieuses : Ahmed Adhoum
-Ministre de l’Environnement : Chokri Ben Hassan
-Ministre des Affaires locales : Lotfi Zitoun
-Ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Lutte contre la corruption : Mohamed Abbou
– Ministre auprès du chef du gouvernement chargée des Grands Projets : Lobna Jeribi
-Ministre des Droits de l’Homme et des relations avec la Société civile et les institutions constitutionnelles : Ayachi Hammami
-Ministre auprès du chef du gouvernement en charge des relations avec le Parlement : Ali Hafsi
-Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères : Salma Ennaifer
– Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargée des ressources hydrauliques : Akissa Bahri.
Fakhfakh a affirmé que son cabinet représente un large spectre politique et se base sur le “Document contractuel” qui a pour objectif de garantir la stabilité du pays et le rétablissement de la confiance et de l’espoir des citoyens.
Pour rappel, le délai constitutionnel de l’annonce de la composition du gouvernement prenait fin ce mercredi 19 courant.
Le président de la République, Kais Saied, avait chargé, le 20 janvier dernier, Elyes Fakhfakh de former le gouvernement. Cette désignation était intervenue après le rejet, le 10 janvier 2020, par le Parlement du gouvernement Habib Jemli, la personnalité choisie par le parti Ennahdha vainqueur aux législatives de 2019 avec 54 sièges.