Gallant rejette une initiative de la France pour désamorcer les tensions à la frontière libano-israélienne
Le ministre israélien de la Défense a rejeté vendredi l’initiative de Paris pour tenter de désamorcer les tensions à la frontière libano-israélienne, en accusant la France d’hostilité et d’inimitié à l’égard de Tel Aviv.
Dans un message en anglais publié sur X, Yoav Gallant a déclaré : Alors que nous menons une guerre juste, en défense de notre peuple, la France a adopté une politique d’hostilité et d’inimitié à l’égard d’Israël. Ce faisant, la France ignore les atrocités commises par le Hamas.
Et d’ajouter : Israël ne fera pas partie du cadre trilatéral proposé par la France.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé que Paris, Washington et Tel Aviv allaient travailler en format ‘’trilatéral’’ sur une feuille de route française pour désamorcer les tensions à la frontière libano-israélienne.
Au-delà des divergences d’opinions qui existent entre Israël et la France, les attaques de Yoav Gallant contre Paris sont incorrectes et déplacées, ont indiqué de hauts responsables du ministère israélien des Affaires étrangères, selon Le Parisien.
Depuis le 8 octobre 2023, la frontière israélo-libanaise est le théâtre de tensions, de bombardements et d’échanges de tirs entre l’armée israélienne d’une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes de l’autre, qui ont fait des morts et des blessés des deux côtés.
Après la déclaration de guerre israélienne au mouvement de résistance islamique Hamas, le Hezbollah a déclaré à maintes reprises qu’il ne restera pas neutre et soutiendra la résistance palestinienne à travers des opérations lancées contre des positions israéliennes près de la frontière avec le Liban.
Le 31 mai, les autorités françaises avaient annulé la participation des industriels israéliens de l’armement au salon de défense Eurosatory prévu près de Paris du 17 au 21 juin.
Depuis le 7 octobre, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait plus de 122 000 victimes civiles (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’Onu.
Israël poursuit sa guerre dans l’enclave palestinienne en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l’arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, avait demandé l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.