La Chine expulse 13 journalistes américains en réponse à une décision similaire des États-Unis
La Chine a retiré mercredi les accréditions de correspondants de trois journaux américains, une nouvelle étape dans l’escalade des tensions entre Pékin et Washington autour de l’épidémie de coronavirus et de la liberté de la presse.
La querelle entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales, qui ont par ailleurs conclu en janvier une trêve dans leur conflit commercial, a débuté le mois dernier lorsque le gouvernement chinois a annulé les vises de trois reporters du Wall Street Journal après la publication d’un éditorial qualifiant la Chine d' »homme malade de l’Asie ».
L’administration Trump a réagi en limitant plus tôt ce mois-ci le nombre de journalistes de la presse officielle chinoise autorisés à travailler sur le territoire américain.
Pékin a déclaré mercredi que les journalistes américains dont les accréditations expirent cette année et qui travaillent pour le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post, ne seraient plus autorisés à travailler en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao.
Ces journalistes, a précisé le gouvernement chinois, doivent rendre leur carte de presse dans les dix prochains jours.
On ne savait pas pour l’heure combien de journalistes étaient concernés par cette mesure, présentée par Pékin comme des représailles aux restrictions imposées par Washington aux journalistes chinois.
Le gouvernement chinois a ordonné aux journalistes américains travaillant pour le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post dont la carte de presse expire fin 2020 de rendre leurs cartes dans les 10 jours. Il a en outre annoncé qu’il leur serait interdit d’exercer leur travail de journalistes en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao.
Les autorités ont aussi ordonné à ces trois journaux, ainsi qu’à Voice of America et Time Magazine, de fournir des précisions sur leurs activités en Chine.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que cette décision faisait suite aux « restrictions injustifiées imposées aux médias chinois » aux États-Unis. Le 2 mars, le gouvernement américain a en effet décidé de plafonner le nombre de journalistes travaillant aux États-Unis pour quatre médias d’État chinois – Xinhua News Agency, Chinese Radio International, China Daily Distribution Corporation et China Global Television Network.
par: Arab Observer