La Cour internationale de justice a exhorté la Birmanie à protéger les Rohingya

La Cour internationale de justice a exhorté la Birmanie à protéger les Rohingya de nouvelles exactions de l’armée, accusée de « génocide » à l’encontre de cette minorité musulmane.

« Prévenir un éventuel génocide à l’encontre de la minorité musulmane. » La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye, a ordonné, jeudi 23 janvier, à la Birmanie de prendre « toutes les mesures » en son pouvoir pour éviter de nouvelles exactions contre les Rohingya.
Avec l’appui des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), du Canada et des Pays-Bas, la Gambie a saisi la justice internationale en novembre dernier pour violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée en 1948.

Le juge Abdul Qawi Ahmed Yusuf, qui dirige la Cour basée à La Haye, a déclaré que la Birmanie devrait « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher tous les actes » mentionnés dans la charte.

Il s’agit notamment de « tuer des membres du groupe » et d’imposer délibérément au groupe des « circonstances de vie visant à détruire complètement ou partiellement leur existence ».

Il a déclaré que la Cour « considère que les Rohingyas en Birmanie restent dans une position très vulnérable ».

Le tribunal de La Haye a ordonné à la Birmanie de faire rapport dans un délai de quatre mois, puis tous les six mois.

La Gambie a demandé que ces mesures soient prises dans l’attente d’un examen complet de l’affaire, ce qui pourrait prendre des années. La Gambie avait notamment demandé l’arrêt immédiat des violences et a appelé les juges à ordonner à la Birmanie d’autoriser des experts de l’ONU à enquêter sur place sur les crimes présumés commis contre la minorité musulmane.

Des audiences ont été menées pendant trois jours en décembre, durant lesquelles la dirigeante birmane Aung San Suu Ki a rejeté toute intention génocidaire à l’encontre des Rohingya. Plus de 730 000 Rohingya ont fui la Birmanie à la suite d’une répression militaire en 2017 et ont trouvé refuge au Bangladesh.

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