La France insoumise menace Macron d’engager une procédure de destitution
Accusant Emmanuel Macron de coup de force institutionnel, La France insoumise menace d’utiliser l’article 68 de la Constitution pour destituer le président de la République.
La France insoumise dit envisager d’engager une procédure de destitution contre le président Emmanuel Macron, accusé de coup de force institutionnel contre la démocratie pour son refus de prendre acte du résultat des législatives de juillet, dans un texte publié le 18 août dans La Tribune dimanche.
Les Insoumis invoquent donc l’article 68 de la Constitution, qui permet au Parlement de destituer le président pour manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. Une telle procédure doit cependant franchir plusieurs obstacles.
Emmanuel Macron serait sur le point de nommer un chef de gouvernement sans tenir compte du résultat politique des dernières élections législatives qu’il a perdues après avoir perdu auparavant les élections européennes. Ce serait une décision sans précédent dans le monde des régimes parlementaires et dans le système de la démocratie représentative, écrivent-ils.
Nous donnons à cette tribune un rôle concret d’avertissement solennel à Emmanuel Macron qui doit savoir que seront utilisés tous les moyens constitutionnels de le démettre plutôt que nous soumettre à son mauvais coup contre la règle de base de la démocratie : en France, le seul maître est le vote populaire, ajoutent-ils.
On peut qualifier de coup de force institutionnel contre la démocratie la décision du chef de l’État, déplorent les Insoumis.
Pour sa part, le Parti socialiste (PS), partenaire de gauche de FI au sein du Nouveau Front populaire (NFP), a pris ses distances avec la menace agitée par les insoumis.
La proposition d’initier une destitution d’Emmanuel Macron n’engage que leur mouvement » et non l’ensemble de la gauche unie au sein du NFP, a écrit le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur X.
Et d’ajouter : La réponse à une nomination d’un Premier ministre qui ne serait pas conforme à la tradition républicaine, est la censure.
Vendredi, l’Elysée a fait savoir qu’Emmanuel Macron avait convié les chefs de partis le 23 août en vue de consultations avant la nomination d’un Premier ministre pour continuer à avancer vers la constitution d’une majorité la plus large et la plus stable possible au service du pays.