Lazzarini : Plus de 75 000 Palestiniens ont été déplacés dans le sud-ouest de Gaza au cours des derniers jours
Plus de 75 000 Palestiniens ont été déplacés dans le sud-ouest de la bande de Gaza au cours des derniers jours, a déclaré dimanche, Philippe Lazzarini, le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Lazzarini a indiqué que les autorités israéliennes avaient émis de nouveaux ordres au cours de la nuit, obligeant de nouvelles personnes à fuir, encore et encore.
Au cours des décennies, les civils palestiniens ont été pris dans des guerres et des conflits, bien trop souvent, a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA.
Ces derniers jours, plus de 75 000 personnes ont été déplacées dans le sud-ouest de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
Certains Palestiniens en fuite ne peuvent emporter que leurs enfants, d’autres transportent toute leur vie dans un petit sac, a-t-il ajouté.
Ils se rendent dans des endroits surpeuplés où les abris débordent déjà de familles. Ils ont tout perdu et ont besoin de tout.
Contrairement à d’autres guerres, les habitants de Gaza sont pris au piège et n’ont nulle part où aller, a-t-il ajouté.
L’armée israélienne a émis samedi en fin de journée et dimanche en début de journée des ordres d’évacuation pour les habitants de la bande de Gaza, le dernier en date concernant la zone de sécurité humanitaire de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
C’est la troisième fois en une semaine que l’armée israélienne étend ses ordres d’évacuation à Khan Younès, où elle a annoncé le début d’une opération militaire offensive vendredi.
Malgré les appels lancés jeudi par les médiateurs, notamment l’Égypte, les États-Unis et le Qatar, pour mettre fin aux hostilités et parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d’échange d’otages, Israël poursuit son assaut meurtrier contre Gaza.
L’offensive israélienne a fait près de 39 800 victimes depuis octobre, à la suite d’une attaque transfrontalière du groupe de résistance palestinien, le Hamas.
Plus de dix mois après le début de l’assaut israélien, de vastes étendues de Gaza sont en ruines et soumises à un blocus paralysant de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens s’étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant d’être envahis le 6 mai.