Le président algérien Abdelmadjid Tebboune réélu pour un deuxième mandat
Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un deuxième mandat avec près de 95% des voix, a annoncé dimanche le président de l’autorité électorale, Anie.
Le président sortant algérien a été réélu dimanche 8 septembre sans surprise au premier tour pour un second mandat à la tête du pays avec 94,65 % des voix, selon l’autorité électorale (Anie), rapporte le site d’information algérien Tout sur l’Algérie.
Les deux seuls autres candidats en lice, le chef du parti islamiste modéré MSP, Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche, leader du Front des forces socialistes (FFS, plus vieux parti d’opposition) ont obtenu respectivement 3,17 % et 2,16 % des voix. Des taux particulièrement ridicules, commente le Matin d’Algérie.
Sur un total de 5,630 millions de votes enregistrés, 5,320 millions ont voté pour le candidat indépendant Tebboune, soit 94,65% des voix, a déclaré Mohamed Charfi. Le président de l’Anie n’a pas fourni de nouveaux chiffres sur le taux de participation, après avoir annoncé dans la nuit un taux moyen de 48% à la fermeture des bureaux samedi à 20H (19H GMT).
L’élection a été marquée par une large transparence et a reflété la maturité électorale du peuple, s’est félicité le président de l’Anie. Quelques heures plus tôt pourtant, l’un des concurrents de M. Tebboune, le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani, avait dénoncé des violations durant le scrutin. Selon son équipe de campagne, il y aurait eu des pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats, notamment le taux de participation.
La même équipe a qualifié de terme bizarre le taux moyen de participation annoncé par l’Anie, faisant la moyenne des relevés des différentes régions. Le taux de participation correspond habituellement au nombre d’électeurs divisé par le nombre d’inscrits (24,5 millions au total).
L’affluence était un enjeu majeur du scrutin alors que la victoire de M. Tebboune ne faisait guère de doutes pour les experts. Mis à part le candidat islamiste, l’autre concurrent était Youcef Aouchiche, le président du Front des forces socialistes, plus vieux parti d’opposition, ancré en Kabylie (est).
Pour son premier mandat, M. Tebboune avait remporté l’élection de décembre 2019 avec 58% des suffrages mais une participation de moins de 40%. Le vote s’était tenu en plein Hirak, mouvement prodémocratie réclamant un changement du système en vigueur depuis l’indépendance de la France en 1962, et de nombreux partis avaient appelé au boycott.