La sécurité tunisienne attaque le sit-in du parti destourien libre devant l’UIOM
Dans la nuit de mardi à mercredi 10 mars, de violentes altercations ont eu lieu entre d’un côté les députés et sympathisants du Parti destourien libre (PDL) et de l’autre la police, des députés d’Al Karama et des membres du parti Ennahdha, devant le siège de l’antenne tunisienne de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM).
La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi a accusé les forces de sécurité d’avoir utilisé des gaz lacrymogènes et d’avoir violemment agressé leurs partisans, confirmant qu’ils sont stationnés au siège de l’organisation que Moussi qualifie de terroriste.
Déterminés à mettre un terme à la présence du bureau de l’union en Tunisie, Abir Moussi et ses sympathisants se sont rassemblés devant le siège de cette organisation appelant à sa fermeture provisoire conformément à la décision de la Direction générale des associations relevant de la présidence du gouvernement, à la suite des différentes infractions constatées.
Le PDL campe devant le local de l’UIOM, depuis mardi 9 mars 2021, revendiquant la suspension des activités de cette association et sa fermeture provisoire conformément à la décision de la Direction générale des associations relevant de la présidence du gouvernement, à la suite des différentes infractions constatées.
Les élus et membres Al Karama s’y sont rendus, voulant se substituer aux forces de l’ordre qui n’ont pas été suffisamment efficcaces à leur sens. Ceci a provoqué une vive tension qui a nécessité un déploiement sécuritaire imposant.
Seif Eddine Makhlouf a déclaré que si l’Etat n’intervient pas pour évacuer Abir Moussi et les militants du PDL de l’enceinte de cette « association citoyenne légale », les militants d’Al Karama le feront eux-mêmes.
Les insultes ont fusé de toutes parts et Abir Moussi et les membres de son parti ont été traités de vendus, de rats, de corrompus, d’esclaves… Les soutiens d’Al Karama menacent eux aussi de demeurer sur place si les militants du PDL n’évacuent pas les lieux, malgré le couvre-feu décrété à 22h.
Selon plusieurs observateurs, l’Union de Qaradawi et ses partisans répandent le terrorisme en Tunisie, et il n’hésite pas à propager l’extrémisme malgré les procès populaires que les Tunisiens ont institués pour lui sur les réseaux sociaux.
par: Arab Observer