100 manifestants auraient été tués dans le mouvement de contestation en Iran
Une centaine (100) manifestants auraient été tués dans le mouvement de contestation en Iran, a estimé, mardi, Amnesty International.
L’ONG s’appuie notamment sur des témoignages et des séquences vidéos authentifiées.
Plus de 100 manifestants pourraient avoir été tués dans le mouvement de protestation déclenché en Iran contre une hausse du prix de l’essence, a affirmé, mardi 19 novembre Amnesty International.
L’organisation dénonce ainsi un recours « à la force létale » contre des rassemblements « pacifiques ».
« Au moins 106 manifestants dans 21 villes ont été tués, selon des informations crédibles », a indiqué l’ONG de défense des droits humains dans un communiqué.
« Le bilan véritable pourrait être bien plus élevé, avec des informations suggérant jusqu’à 200 (personnes) tuées ».
« Des séquences vidéo authentifiées, des témoignages oculaires et des informations recueillies auprès de militants hors d’Iran démontrent l’existence d’un atroce penchant pour le meurtre au sein des forces de l’ordre iraniennes », ajoute le mouvement de défense des droits de l’Homme, sur Twitter.
Comme l’ont rapporté les agences de presse iraniennes, trois agents des forces de l’ordreont été tués à l’arme blanche, dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 novembre. Le décès du Pasdar (« Gardien ») et des deux Bassidji porte à cinq le nombre de morts officiellement confirmés depuis le début des manifestations. D’autres bilans parlent de six autres personnes tuées, sans préciser de source ni de détails.
Des « émeutiers ont tué [les trois hommes] à l’aide d’armes blanches après les avoir encerclés dans une embuscade » tendue dans la province de Téhéran, à l’ouest de la capitale, indiquent Fars et Isna, qui citent un communiqué d’une base locale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Le lieu des faits n’a pas été précisé.
Depuis vendredi soir, de nombreuses villes d’Iran ont été touchées par des émeutes ayant éclaté quelques heures après l’annonce d’une hausse du prix de l’essence.