43 morts et des millies de disparus dans l’ouragan Dorian aux Bahamas
Des centaines de personnes ont commencé à être évacuées de l’archipel des Bahamas vendredi, détruit après le passage de l’ouragan Dorian. Le bilan humain atteint désormais 43 victimes. Selon les autorités, ce nombre devrait encore augmenter.
Éprouvés, fuyant la désolation et la mort, les rescapés de l’ouragan Dorian aux Bahamas ont commencé à être évacués vendredi 6 septembre, alors que les secours s’activaient dans l’archipel dévasté, où le bilan humain a grimpé à 43 morts.
Dorian, le plus puissant cyclone à avoir jamais frappé les Bahamas, a fait 43 morts, selon un nouveau décompte annoncé par Erica Wells Cox, la porte-parole du Premier ministre bahaméen Hubert Minnis. Le précédent bilan faisait état de 30 morts.
« L’on s’attend à ce que ce nombre augmente de façon significative », a-t-elle cependant prévenu dans la foulée. Car des centaines voire des milliers d’habitants de l’archipel, qui en compte 400 000, étaient encore portés disparus .Dans le chaos et la confusion, les opérations de recherches et de secours se poursuivaient, tant bien que mal. « C’est très compliqué comme il n’y a presque pas de communications », a expliqué un responsable de l’agence bahaméenne des situations d’urgence.
« C’est notre Katrina », a estimé le ministre de la Santé, Duane Sands, en référence à l’ouragan qui avait semé la désolation en Louisiane en 2005. Le ministre a ajouté craindre un bilan définitif « épouvantable ». « Le public doit s’attendre à des informations inimaginables concernant le bilan humain et les souffrances », a-t-il mis en garde.
Dans la ville de Marsh Harbour, sur l’île de Great Abaco, dans le nord de l’archipel, à des opérations de collecte des cadavres. Environ 60 % de l’île a été ravagée et des milliers de personnes y sont sans abri.
Maisons pulvérisées, voitures renversées, champs entiers de débris, bateaux échoués et nombreuses zones inondées… À perte de vue s’étend un paysage de désolation qui tranchait avec la traditionnelle carte postale touristique des Bahamas.
« Je crois honnêtement qu’Abaco, c’est fini. Je pense qu’Abaco ne s’en remettra pas avant les dix prochaines années, car tout est parti. Tout a disparu. Donc, pour avoir de l’argent, nous avons besoin de gens pour investir », a témoigné Thaah Hepburn, une sinistrée de Marsh Harbour.
Selon l’ONU, 70 000 personnes ont besoin d’une aide immédiate dans cet archipel des Caraïbes : eau, nourriture, médicaments… L’organisation internationale a annoncé que 85 tonnes de vivres seraient envoyées au cours des trois prochains mois.
Dorian s’est « acharné » sur les Bahamas, au-dessus desquelles il est longtemps resté quasi immobile, faisant tomber jusqu’à 76 cm de pluie par endroits.