La France, l’Allemagne et l’Italie exigent les parties libyennes à cesser les combats
La France, l’Allemagne et l’Italie appellent à la fin de « toutes les ingérences » d’acteurs étrangers en Libye et exhortent les parties libyennes à « cesser immédiatement et sans condition les combats », dans un communiqué commun diffusé jeudi soir.
Les trois pays ont également appelé « les parties extérieures à mettre fin à toutes les formes d’ingérence en Libye et à respecter pleinement l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU ».
La Turquie intervient militairement en Libye en soutien au gouvernement d’union nationale (GNA) face à l’ANL dirigé par le maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, qui bénéficie de l’appui de Moscou, de l’Egypte et des Emirats arabes unis.
Depuis plusieurs semaines, la France dénonce le « jeu dangereux » d’Ankara dans le pays, s’attirant en retour des critiques cinglantes des autorités turques qui l’accusent de soutenir Haftar et saluent parallèlement « l’impartialité » de l’Italie.
« Face au risque croissant de dégradation de la situation en Libye et d’escalade régionale, la France, l’Allemagne et l’Italie appellent toutes les parties libyennes à cesser immédiatement et sans condition les combats et à suspendre le renforcement en cours des moyens militaires à travers le pays », déclarent les porte-parole des ministères des Affaires étrangères des trois pays dans un communiqué.
La France, l’Allemagne et l’Italie « encouragent la conclusion rapide des négociations » entre les deux camps libyens sous l’égide des Nations unies « pour permettre la signature d’un accord de cessez-le-feu durable et crédible ».
« Il s’agit d’un élément essentiel pour créer les conditions nécessaires à la reprise effective du dialogue politique inter-libyen, qui permettra une résolution pérenne du conflit. Tous les efforts en ce sens, y compris l’initiative égyptienne annoncée le 6 juin, doivent être encouragés », ajoutent-ils.
« Toute initiative en soutien à un accord de cessez-le-feu et à un règlement politique négocié de la crise libyenne doit être pleinement inclusive et s’inscrire résolument dans le cadre des principes de la Conférence de Berlin, qui demeure le seul cadre viable. »
Organisée le 19 janvier dernier, la conférence de Berlin a préconisé un renforcement de l’embargo sur les armes imposé à la Libye dans l’espoir de parvenir à un cessez-le-feu durable.
par: Arab Observer