Syrie: Bachar al-Assad réélu avec 95,1% des voix

Le Président syrien Bachar al-Assad a été réélu pour un mandat de sept ans avec 95,1% des voix, a annoncé ce jeudi le président du Parlement Hammoud Sabbagha, à la suite d’un scrutin décrié par l’opposition et les pays occidentaux.

Selon M. Sabbagha, 14,2 millions de personnes ont participé au scrutin, sur les 18,1 millions appelés théoriquement à voter, soit un taux de participation de 76,64 %.

Les deux autres candidats qui se présentaient face à lui, Abdallah Salloum Abdallah et Mahmoud Mareï, ont obtenu respectivement 1,5% et 3,3% de voix. Le taux de participation s’est établi à 78,66%.

L’élection s’est déroulée dans les zones contrôlées par le pouvoir syrien, soit deux tiers du territoire, et dans certaines ambassades syriennes à l’étranger.

Il s’agit de la deuxième présidentielle en Syrie depuis le début en 2011 d’une guerre complexe ayant fait plus de 388.000 morts. En 2014, M. al-Assad avait obtenu plus de 88% des voix selon les résultats officiels.

L’élection est intervenue en plein marasme économique, avec une dépréciation historique de la monnaie, une inflation galopante, et plus de 80 % de la population vivant dans la pauvreté selon l’ONU.

Alors que le dépouillement des votes prenait fin, des dizaines de milliers de Syriens se sont rassemblés dans plusieurs villes du pays.

Dans la ville portuaire de Tartous (ouest), des foules agitaient des drapeaux et des portraits de Bachar al-Assad tandis que certains dansaient en frappant sur des tambours, selon des images diffusées par la télévision syrienne.

Des milliers de personnes se sont également rassemblées dans la ville côtière de Lattaquié et sur la place des Omeyyades à Damas.

À Soueida, ville du sud du pays, une foule s’est également rassemblée devant le bâtiment du gouvernorat, tandis qu’à Alep, des hommes achevaient le montage d’une estrade.

Moscou a salué vendredi une victoire « convaincante ». La « victoire convaincante du chef de l’État en exercice » est, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, « un pas important pour renforcer la stabilité » de la Syrie. La diplomatie russe dénonce au passage les critiques occidentales à l’égard de son allié.

Propulsé au pouvoir en 2000, succédant à son père Hafez, décédé après 30 années d’un règne sans partage, M. Assad avait fustigé les Occidentaux, Washington et les Européens jugeant que l’élection n’était pas libre.

par: Arab Observer

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