Les Palestiniens qualifient Trump d'”oppresseur”
Des responsables palestiniens ont rejeté jeudi les pressions de Donald Trump pour les faire revenir aux négociations avec Israël. Un peu plus tôt, le président américain avait estimé que les Palestiniens avaient “manqué de respect” aux États-Unis.
Les responsables palestiniens ont répondu sèchement, jeudi 25 janvier, aux pressions du président américain Donald Trump pour les faire revenir à la table des négociations avec Israël sous les auspices des États-Unis. Alors que le milliardaire a parlé d’un “manque de respect” de la part des Palestiniens, ces derniers ont répliqué en le qualifiant d'”oppresseur”.
“Refuser de rencontrer votre oppresseur, ce n’est pas manquer de respect, c’est se respecter soi-même”, a déclaré à l’AFP Hanane Achraoui, haute dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, Donald Trump a déclaré jeudi que les Palestiniens avaient “manqué de respect [aux États-Unis] en refusant de recevoir” le vice-président américain Mike Pence, qui vient d’effectuer une tournée au Proche-Orient.
Donald Trump a aussi conditionné le versement aux Palestiniens de “centaines de millions de dollars” d’aide américaine, à leur retour aux négociations de paix, au point mort depuis 2014.
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a de nouveau rejeté toute tractation sous médiation américaine tant que les États-Unis ne reviendraient pas sur la décision annoncée le 6 décembre de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
“L’administration américaine continue à s’exclure de la table des négociations si elle ne revient pas sur sa décision de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël”, a-t-il dit à l’AFP