Les États-Unis expulsent deux diplomates cubains après qu’ils ont été accusés d’opérations déstabilisatrices

Les États-Unis ont ordonné jeudi l’expulsion de deux diplomates cubains auprès de l’ONU accusés « d’activités qui portent atteinte à la sécurité nationale américaine ». La Havane dénonce une décision « injustifiée ».

La tension ne retombe pas entre La Havane et Washington. « Nous avons demandé de quitter les États-Unis à deux membres de la mission de Cuba à l’ONU qui étaient engagés dans des activités qui portent atteinte à la sécurité nationale américaine », a déclaré sur Twitter la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus.

« La demande de départ imminent » a été « notifiée » jeudi au ministère cubain des Affaires étrangères, a-t-elle ensuite précisé dans un communiqué. Elle a accusé les deux diplomates d’avoir « abusé » de leur résidence aux États-Unis pour « tenter de mener des opérations de déstabilisation ».
En outre, « les déplacements à l’intérieur des États-Unis de tous les membres de la mission permanente de Cuba auprès des Nations unies seront dorénavant limités essentiellement à l’île de Manhattan », la partie de New York où se trouve le siège de l’organisation, a-t-elle prévenu. « Nous prenons au sérieux toutes les tentatives de porter atteinte à la sécurité nationale des États-Unis », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement cubain a aussitôt dénoncé une décision « injustifiée ». « C’est une vulgaire calomnie de les accuser d’avoir commis des actes incompatibles avec leur statut diplomatique », a déclaré sur Twitter le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez. Il a accusé Washington de vouloir « provoquer une escalade diplomatique jusqu’à la fermeture des ambassades respectives, le renforcement de l’embargo et des tensions entre les deux pays ».

De son côté, l’ONU a indiqué avoir pris note de l’annonce américaine. « Nous suivrons de près cette affaire et nous nous rapprocherons, de manière appropriée, des gouvernements concernés », a précisé Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies.
L’administration Trump a tourné le dos à la politique de rapprochement avec Cuba entreprise par son prédécesseur Barack Obama. Les États-Unis ont multiplié les sanctions économiques pour durcir leur embargo en vigueur depuis 1962.

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