Rohani: Iran ne permettra pas à quiconque de violer ses frontières
En réagissant à l’envoi par les États-Unis de renforts dans le Golfe à la suite des attaques contre Aramco,
Hassan Rohani a déclaré, ce 22 septembre, que l’Iran ne permettrait «à personne de violer ses frontières», tout en estimant que le déploiement de forces étrangères menaçait la sécurité de la région.
L’Iran ne permettra «à personne de violer ses frontières», a déclaré dimanche 22 septembre le Président iranien Hassan Rohani lors du discours d’ouverture du défilé militaire tenu à Téhéran à l’occasion de la commémoration de la guerre Iran-Irak.
Cette annonce intervient après que le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a signalé l’envoi de renforts américains dans la région du Golfe à la demande de Riyad et d’Abou Dabi suite aux attaques ayant visé deux installations pétrolières saoudiennes dont la responsabilité est imputée à l’Iran par ces trois pays.
«La présence de forces étrangères peut provoquer des problèmes et l’insécurité de notre peuple et de notre région, ainsi que de l’industrie pétrolière», a fait savoir Hassan Rohani.
Le Président iranien a souligné que Téhéran allait tendre la main à tous ses voisins.
«Dans quelques jours, nous présenterons un projet à la communauté internationale selon lequel l’Iran, en coopération et avec l’aide des pays de la région, assurera la sécurité du golfe Persique, du détroit d’Ormuz et du golfe d’Oman», a ajouté Rohani, dont le discours a été diffusé en direct à la télévision iranienne.
Des drones des Houthis yéménites ont visé samedi 14 septembre deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco, à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée depuis cinq ans par les Houthis.
L’attaque a été revendiquée par les rebelles yéménites houthis. Selon les autorités saoudiennes, au moins 18 drones et sept missiles de croisière ont été utilisés. L’Arabie saoudite ainsi que les États-Unis et les Émirats arabes unis accusent l’Iran, qui soutient le mouvement houthi, d’avoir orchestré l’opération.
Téhéran a démenti toute implication. Jeudi 19 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a mis les États-Unis et l’Arabie saoudite en garde contre toute attaque visant son pays qui serait selon lui susceptible de déclencher une «guerre totale».