Mohammed ben Salmane: Une guerre avec Iran provoquerait un effondrement total de l’économie mondiale
Une guerre entre l’Arabie saoudite et l’Iran provoquerait un «effondrement total de l’économie mondiale», a prévenu le prince Mohammed ben Salmane, estimant «stupide» l’attaque menée le 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes, que Riyad et Washington attribuent à l’Iran.
Dans l’émission 60 Minutes diffusée dimanche sur CBS, Mohammed ben Salmane a déclaré être d’accord avec les accusations de Mike Pompeo sur l’implication de l’Iran dans les attaques contre des infrastructures pétrolières saoudiennes, les qualifiant d’actes de guerre «stupides».
«Il n’y a pas d’objectif stratégique. Seul un fou attaquerait 5% de l’approvisionnement mondial. Le seul but stratégique est de prouver qu’ils sont stupides et c’est ce qu’ils ont fait», a lancé le prince.
En outre, il a mis en garde contre l’«effondrement» de l’économie en cas de guerre contre l’Iran.
«Si le monde n’agit pas avec force, avec fermeté, pour dissuader l’Iran, nous assisterons à une escalade encore plus grave qui menacera les intérêts mondiaux. L’approvisionnement en pétrole sera perturbé et les cours grimperont à des hauteurs inimaginables, que nous n’avons jamais vues de notre vivant», a expliqué Mohammed ben Salmane.
Selon lui, les conséquences toucheraient la planète entière: «La région représente environ 30% de l’approvisionnement mondial en énergie, à peu près 20% du trafic mondial de marchandises, environ 4% du PIB mondial. Imaginez que ces trois choses-là s’arrêtent toutes».
«Cela signifie un effondrement total de l’économie mondiale, et pas seulement de l’Arabie saoudite ou des pays du Moyen-Orient», a-t-il conclu.
Après l’attaque, un responsable du ministère russe de la Défense a déclaré que «les systèmes Patriot et Aegis tant vantés par les Américains» n’étaient pas conformes aux paramètres déclarés et n’avaient «qu’une faible efficacité de lutte contre des cibles aériennes de petites dimensions et les missiles de croisière».
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait précédemment affirmé que «parfois, les systèmes antiaériens du monde entier donnent des résultats contradictoires».
L’attaque avait été revendiquée par les rebelles yéménites houthis, mais Mike Pompeo avait officiellement remis en question la version yéménite en parlant d’une implication de l’Iran dans ces attaques.