LÉchec des négociations nucléaires entre les États-Unis et la Corée du Nord
L’émissaire nord-coréen a accusé Washington d’avoir fait échouer les négociations engagées à Stockholm pour essayer de trouver une solution aux problèmes posés par le programme nucléaire de Pyongyang.
Les États-Unis ont fait échouer les consultations sur le nucléaire nord-coréen engagées samedi 5 octobre à Stockholm, Pyongyang constate l’échec de ses négociations avec Washington, a déclaré samedi l’émissaire de la Corée du Nord Kim Myong-gil.
«Les négociations n’ont pas satisfait nos attentes et ont finalement échoué […]. L’échec des négociations, qui n’ont débouché sur aucune avancée, est uniquement dû aux États-Unis qui n’ont pas renoncé à leur attitude habituelle», a lancé le diplomate .
Intervenant devant l’ambassade nord-coréenne à Stockholm, M.Kim a également accusé la partie américaine d’avoir «douché l’enthousiasme» de Pyongyang à discuter «en n’apportant rien à la table des négociations».
Il a annoncé que les négociations avec les États-Unis seraient suspendues jusqu’à la fin de l’année avant de conseiller aux autorités américaines de mieux réfléchir sur leur position, d’après l’agence Yonhap.
Le Département d’État américain a pour sa part déclaré avoir mené de bonnes discussions à Stockholm et d’avoir proposé plusieurs «idées créatrices». Il a annoncé avoir accepté l’invitation de la Suède de poursuivre les négociations avec Pyongyang à Stockholm dans deux semaines.
Après des mois d’impasse, des représentants de la Corée du Nord et des États-Unis avaient engagé des consultations sur le nucléaire nord-coréen samedi dans la capitale suédoise.
Le chef de la diplomatie états-unienne Mike Pompeo, en visite à Athènes, a indiqué que la délégation américaine était venue à Stockholm «avec plusieurs idées» dans l’objectif de «mettre en œuvre les engagements» pris par Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Singapour en 2018.
Des rencontres de même niveau sur le désarmement nucléaire nord-coréen se sont déjà déroulées à Stockholm en mars 2018 puis en janvier 2019, avant l’échec du sommet de Hanoï fin février dernier.