La Syrie condamne l’agression turque comme une violation flagrante du droit international
Quelques heures avant le début de l’offensive, les Kurdes de Syrie, confrontés aux atermoiements de leur allié américain, avaient décrété une «mobilisation générale» des habitants, tout en appelant Moscou à intervenir pour faciliter un dialogue avec le régime de Damas.
Les Kurdes de Syrie espéraient que Moscou contribuât au lancement d’un dialogue avec Damas et ont fait savoir qu’ils étaient ouverts à la coordination de leurs actions avec ce dernier.
L’administration autonome du nord-est syrien a annoncé dans un communiqué avoir favorablement accueilli la récente déclaration du ministre russe des Affaires étrangères et espérer que Moscou aiderait à assurer des négociations officielles entre les Kurdes et Damas.
La Syrie a condamné mercredi l’incursion turque dans la partie nord-est du pays ravagé par la guerre, contrôlée par les Kurdes, et a promis de faire face à « l’agression turque », rapportent des médias étatiques.
« La Syrie condamne avec la plus grande fermeté les déclarations imprudentes et les intentions agressives du régime turc et le renforcement militaire à la frontière syrienne, constituant une violation flagrante du droit international », a relayé l’agence de presse syrienne officielle, Sana, citant une source anonyme au sein du ministère syrien des Affaires étrangères.
Ce « comportement agressif » expose les « ambitions expansives » de la Turquie en Syrie, selon le ministère, qui note que l’offensive turque anticipée ne peut être justifiée sous aucun prétexte.
D’autre part, le communiqué accuse les forces kurdes d’être responsables de la situation actuelle, affirmant que les milices kurdes ont été averties de ne pas parier sur le soutien américain et de ne pas être un outil au service de la politique américaine.
« La Syrie renouvelle sa détermination à faire face à l’agression turque par tous les moyens légitimes et confirme sa volonté d’accepter ses fils égarés s’ils retournent sur le chemin de la raison et de la justice », a ajouté cette source, renvoyant aux Kurdes syriens.
Dimanche, Donald Trump a annoncé le retrait de ses troupes présentes le long de la frontière turque. Alliées de longue date des Etats-Unis dans la lutte antidjihadiste, les forces kurdes se retrouvent sans soutien et évoquent une trahison. Donald Trump a fait marche arrière lundi, sous la pression de son propre camp, en mettant en garde la Turquie contre tout excès.