Confrontation possible entre l’armée syrienne et les forces du régime turc
Les Kurdes de Syrie ont annoncé dimanche soir avoir conclu un accord avec Damas pour le déploiement de l’armée syrienne près de la frontière turque, au cinquième jour de l’agression turque contre les forces kurdes dans le nord-est du pays en guerre.
«Afin de faire face à l’agression turque et empêcher qu’elle se poursuive, nous sommes parvenus à un accord avec le gouvernement syrien pour que l’armée syrienne (de Damas) se déploie le long de la frontière turco-syrienne dans le but de soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS)», a annoncé dans un communiqué l’administration kurde.
Outre le soutien au FDS, alliance de combattants kurdes et arabes, il est précisé dans le communiqué que l’armée syrienne est «appelée à libérer toutes les localités occupées par l’armée turque et ses supplétifs syriens» depuis le début de l’agression turque .
L’agence de presse étatique Sana avait annoncé peu auparavant que l’armée syrienne allait envoyer des troupes dans le nord du pays pour «affronter l’agression» de la Turquie, qui y mène depuis cinq jours une agression turque pour éloigner de sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale des FDS, considérée comme une organisation «terroriste» par Ankara.
«Des unités de l’armée arabe syrienne en route pour le Nord pour affronter l’agression turque sur le territoire syrien», avait indiqué Sana sur son site internet.
Le 9 octobre, Ankara a annoncé lancer une opération militaire en Syrie censée nettoyer les régions frontalières des combattants des YPG et d’y créer une «zone de sécurité» qui devra accueillir les réfugiés syriens.
L’Élysée a annoncé à l’issue d’un conseil restreint de défense organisé dimanche soir que la France allait prendre des mesures nécessaires afin de garantir la sécurité de ses militaires, ainsi que son personnel civil, présents dans le nord-est de la Syrie où Ankara réalise son opération Source de paix.