Les ministres des Affaires étrangères d’UE condamnent l’agression turque l’agression turque contre la Syrie

S’ils ont condamné l’agression  turque en Syrie, les États membres de l’Union européenne (UE) se sont simplement engagés, lundi, à « adopter des positions nationales fermes concernant leur politique d’exportation d’armements vers la Turquie ».

L’agression turque à la frontière syrienne se poursuit, lundi 14 octobre. Les forces turques et leurs alliés locaux, d’anciens rebelles ayant combattu le régime de Bachar al-Assad au début de la guerre, ont conquis une bande territoriale longue d’environ 120 km, allant de la ville frontalière de Tall Abyad jusqu’à l’ouest de Ras al-Aïn.
Pour contrer la progression des forces turques, les forces prorégime syriennes se sont déployées au sud de Ras al-Aïn, à la périphérie de la ville Tal Tamr, où leur arrivée a été saluée par les habitants, a constaté un correspondant de l’AFP.
Des unités de l’armée syrienne se sont approchées jusqu’à 6 km de la frontière, a ajouté l’ONG. Des chars sont arrivés près de Manbij, et aux abords des villes de Tabqa et de Aïn Issa.

Dans ce contexte, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) ont condamné, lundi 14 octobre, l’agression militaire turque dans le nord de la Syrie. Mais les pays membres n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un embargo sur les ventes d’armes à la Turquie en raison de l’opposition du Royaume-Uni, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Ils se sont simplement engagés à « adopter des positions nationales fermes concernant leur politique d’exportation d’armements vers la Turquie », relève la déclaration. Le fait que ce pays soit membre de l’Otan a été avancé en tant qu’argument par le Royaume-Uni pour refuser l’embargo.

L’Italie, l’un des principaux fournisseurs d’armes de la Turquie, a appelé dimanche à un « moratoire européen sur les ventes d’armes » à ce pays. De leur côté, l’Allemagne et la France ont annoncé samedi qu’elles stoppaient les ventes d’armes « susceptibles d’être utilisées » par Ankara dans le cadre de son agression .
L’Union européenne (UE ) a appelé à « une réunion ministérielle de la coalition internationale contre Daech (le groupe jihadiste État islamique) afin d’examiner comment poursuivre ses efforts dans le contexte actuel ». La Turquie et les États-Unis sont membres de cette coalition, pour laquelle ont combattu les Kurdes visés par l’agression  militaire déclenchée par Ankara.

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