Lavrov: Le contrôle par Washington des champs pétroliers syriens est illégal
La tentative de Washington de «voler la Syrie» et d’étendre son contrôle aux gisements pétroliers «n’a rien de bon» pour le règlement de la crise dans le pays, a annoncé ce lundi 11 novembre au cours d’une conférence de presse le ministre russes des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence de presse ce lundi 11 novembre, Sergueï Lavrov a reproché aux États-Unis de vouloir «voler» la Syrie en prenant le contrôle de gisements pétroliers sur son territoire.
«Concernant ce que les États-Unis font dans le nord de la Syrie […]. Bien entendu, leur tentative d’une manière générale de voler la Syrie et de contrôler des gisements pétroliers est illégale et n’a rien de bon pour le règlement syrien. Elle fait qu’envenimer la situation et constitue une sérieuse menace dans cette partie de la Syrie», a notamment déclaré le ministre russe.
Sergueï Lavrov prévient que Moscou va insister pour que les autorités syriennes garde le contrôle de l’ensemble de leur territoire, y compris des régions où se trouvent les gisements pétroliers contrôlées par Washington.
Après avoir annoncé le 6 octobre le retrait du millier de militaires américains encore déployés dans le nord-est de la Syrie, laissant le champ libre à une opération militaire de la Turquie contre les forces kurdes alliées de Washington dans la lutte contre les djihadistes, le Président américain a annoncé qu’un «petit nombre de soldats» resterait illégalement en Syrie, «dans les zones où il y a du pétrole».
La Russie a protesté contre l’opération américaine. «Ce que Washington fait actuellement — saisir et placer sous contrôle armé les champs de pétrole de l’est de la Syrie — relève tout simplement du banditisme international», a estimé le ministère de la Défense à Moscou.
Dans un entretien televisé, le Président syrien a indiqué que les États-Unis avaient pillé des gisements pétroliers en Syrie.
«Bien-entendu, nous nous indignons, tout le peuple syrien s’indigne. C’est un réel pillage […], mais il n’y a ni l’ordre international ni le droit international […]. C’est un phénomène qui n’est pas nouveau, et il concerne non seulement le temps de guerre», a dit Bachar el-Assad.
Il a souligné que «les Américains aspiraient toujours, d’une matière ou d’une autre, à piller d’autres pays, confisquant non seulement le pétrole, l’argent et toutes les ressources financières, mais aussi leurs droits – les politiques tout comme tous les autres».