La quatrième semaine de grève contre la réforme des retraites en France

À l’entame de la quatrième semaine de grève contre la réforme des retraites, le trafic ferroviaire demeure très perturbé, jeudi. Un TGV sur deux est en circulation, et cinq lignes du métro parisien demeurent totalement fermées.

Trafic perturbé – encore – au lendemain de Noël. Alors que s’achève la troisième semaine de grève contre la réforme des retraites, le trajet des voyageurs reste très perturbé , jeudi 26 décembre. La veille, SNCF et RATP ont annoncé un TGV sur deux en circulation, et cinq lignes du métro parisien fermées.
Pour ce qui est de la SNCF, la circulation restera « fortement perturbée » avec en moyenne un TGV sur 2, un Transilien sur 5 et quatre TER sur 10. Le trafic international demeurera, lui aussi, « perturbé » et seul un train Intercités sur quatre circulera.
La SNCF, qui avait par ailleurs indiqué qu’elle comptait faire rouler 6 TGV sur 10 pour le week-end de chassé-croisé des vacances de Noël, rappelle que « tous les trains ouverts à la réservation sur oui.sncf, jusqu’au 29 décembre inclus, sont garantis de circuler ».

Côté RATP, peu de nouveauté. Cinq lignes de métro resteront fermées jeudi à Paris et seules les lignes automatiques 1 et 14, ainsi que la ligne Orlyval, fonctionneront normalement.
Les lignes 3, 4, 7, 8, 9 et 10 seront assurées partiellement aux heures de pointe, les 2 et 11 seront ouvertes pour la pointe du matin et la 12 pour la pointe du soir.
Un RER sur deux circulera sur la ligne A, ainsi qu’un sur 3 sur la B, en heures de pointe.
Deux bus sur trois circuleront, et le trafic du tramway sera « proche de la normale ».
« Compte tenu du risque persistant de saturation du réseau, notamment sur le pôle de Châtelet-Les Halles », la RATP « invite tous les voyageurs qui en ont la possibilité à différer leurs déplacements ou à privilégier un autre mode de transport ».

Ce mercredi de Noël sans train (ou presque) restera comme un souvenir particulier pour certains grévistes, qui ont pu passer Noël en famille. « En temps normal, on n’a jamais les deux fêtes » de fin d’année, explique Raffi Kaya, conducteur de train et militant SUD, lors d’un « repas des grévistes » organisé mardi à la gare de Lyon, à Paris.
À l’entame de la quatrième semaine de grève, sans trêve, tenir devient le maître-mot. « On est à un moment charnière », ajoute le conducteur de la SNCF. « Ça commence à tirer financièrement, mais à présent, on est allé trop loin pour s’arrêter ».
Sous le sapin des grévistes, plusieurs cagnottes ou chèques de solidarité ont été déposés. Mardi, le syndicat Info’Com-CGT a ainsi remis aux salariés de la RATP un chèque de 250 000 euros issu de sa caisse de grève.
Ce montant, « ça démontre aussi l’union syndicale et c’est un soutien moral », souligne Eliott Exbrayat, de Solidaires RATP.
Prochain temps fort pour les opposants à la réforme, le samedi 28 décembre avec une journée d’actions décentralisées dans toute la France.
De son côté, le gouvernement, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un « système universel » par points, l’a redit cette semaine par la voix de son nouveau haut-commissaire aux Retraites, Laurent Pietraszewski : pas question de revenir sur la « suppression des régimes spéciaux ».
Une nouvelle journée interprofessionnelle de manifestations et de grèves est prévue le 9 janvier.

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