L’Iran détient l’ambassadeur britannique pendant plusieurs heures
Les autorités iraniennes ont brièvement arrêté l’ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran samedi, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab.
Les forces de sécurité ont pourchassé des centaines d’étudiants avec des grenades lacrymogènes devant les universités d’Amir Kabir et de Sharif, après avoir protesté contre l’abattage de l’avion civil ukrainien, qui était principalement iranien.
Les étudiants protestataires ont scandé des slogans vifs contre les responsables du régime iranien, dont le plus important est « Les funérailles d’aujourd’hui … Les funérailles d’aujourd’hui », en solidarité avec les victimes de l’avion ukrainien Boeing 737 qui s’est écrasé après son décollage de l’aéroport international de Khomeiny.
Selon des sources de presse, l’ambassadeur a été arrêté pour avoir prétendument «incité» les manifestants à Téhéran qui exprimaient leur colère à l’égard des autorités après la catastrophe dont nombre de victimes étaient iraniennes.
«L’arrestation de notre ambassadeur à Téhéran sans fondement ou explication est une violation flagrante de la législation internationale», a déclaré M. Raab.
Il a été relâché environ une heure après, selon le Daily Mail.
M. Raab a estimé que l’Iran devait choisir entre «sa marche vers un statut de paria» ou «prendre des mesures pour la désescalade et pour s’engager sur le chemin diplomatique.
Le Président iranien Hassan Rohani a admis samedi, après trois jours de dénégations, que l’avion ukrainien avait été abattu par erreur par un tir de missile de la défense antiaérienne iranienne.
La police iranienne a dispersé samedi des étudiants qui scandaient à Téhéran des slogans destructeurs» et «radicaux» lors d’un rassemblement à la mémoire des victimes à bord du Boeing ukrainien, selon l’agence de presse iranienne Fars.
Selon des journalistes sur place, plusieurs centaines d’étudiants s’étaient rassemblés en début de soirée en mémoire des victimes de cette catastrophe qui a fait 176 morts, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, dont des binationaux.
Le rassemblement, à la prestigieuse université Amir Kabir de Téhéran, s’est transformé en manifestation de colère. La foule a lancé des slogans dénonçant «les menteurs» et réclamant des poursuites contre les responsables du drame et ceux qui, selon les manifestants, ont tenté de le couvrir.