M.Trump annonce son plan de paix lors d’une conférence de presse
Le président américain a présenté, mardi 28 janvier, son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Ce plan de 80 pages, « le plus détaillé » jamais mis au point selon lui, permettait à Israël de « faire un grand pas vers la paix », a assuré M.Trump, qui s’exprimait depuis la Maison blanche, en présence du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Ce dernier, qui a pris la parole après M.Trump, a salué une « journée historique ».
M. Trump a en particulier évoqué une solution « réaliste à deux Etats ». « Ma vision présente une occasion gagnant-gagnant pour les deux parties, une solution réaliste à deux Etats qui résoud le risque que représente un Etat palestinien pour la sécurité d’Israël », a-t-il dit.
Le « futur Etat palestinien » ne verrait le jour que sous plusieurs « conditions », dont « le rejet clair du terrorisme». Le président américain a aussi suggéré « une capitale palestinienne à Jérusalem-Est » partie de la ville occupée depuis 1967 par Israël puis annexée, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
M. Trump a cependant souligné que Jérusalem restera « la capitale indivisible d’Israël ».
Benyamin Netanyahou s’est également dit prêt à négocier avec les Palestiniens pour leur accorder « un chemin vers un futur Etat », mais a posé comme condition qu’ils reconnaissent Israël comme un « Etat juif ».
Les Etats-Unis vont reconnaître les colonies dans les territoires palestiniens occupés comme faisant partie d’Israël, s’est félicité le premier ministre israélien dans sa prise de parole. Le projet de M. Trump octroierait à Israël la souveraineté sur la vallée du Jourdain, a ajouté M. Netanyahou.
Donald Trump a annoncé avoir envoyé ce mardi « une lettre » au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, estimant que son plan était « une chance historique » pour les Palestiniens d’obtenir un Etat indépendant.
« Je lui ai expliqué que le territoire prévu pour son nouvel Etat resterait ouvert et sans développement » de colonies israéliennes « pendant une période de quatre ans », a précisé le président des Etats-Unis.
Avant même d’être présenté, le plan de M. Trump s’est heurté au rejet des Palestiniens. Selon de hauts responsables palestiniens, M. Abbas a refusé au cours des derniers mois les offres de dialogue du président américain et juge son plan « déjà mort ».
M. Nétanyahou doit lui se rendre à Moscou mercredi, pour informer le président russe, Vladimir Poutine, des détails du plan de paix américain pour le Moyen-Orient.
Le président américain avait confié au printemps 2017 à son gendre et conseiller Jared Kushner, novice en politique, l’épineuse tâche de concocter une proposition susceptible d’aboutir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens.
Les Etats-Unis ont présenté en juin le volet économique de leur plan, qui prévoit environ 50 milliards de dollars d’investissements internationaux dans les territoires palestiniens et les pays arabes voisins sur dix ans. Mais les détails concrets de ce projet restent l’objet de spéculations.