La Tunisie s’inquiète des transferts de mercenaires vers la Libye
L’ambassadeur de Tunisie à l’ONU, Moncef Al-Baati, a exprimé mercredi sa profonde préoccupation face aux transferts de mercenaires syriens vers la Libye.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a révélé que le nombre de mercenaires syriens arrivant à Tripoli est passé à environ 2 400, notant que le recrutement se poursuit dans les zones sous contrôle turc dans le nord de la Syrie.
La semaine dernière, le journal britannique The Guardian a rapporté que 2 000 combattants syriens étaient arrivés ou arrivés en Libye bientôt, en provenance de Turquie, pour combattre avec les milices Al-Sarraj.
Le journal citant des sources syriennes dans les trois pays a confirmé que 300 membres de la deuxième division de la soi-disant « Armée nationale syrienne » de l’opposition, soutenue par Ankara, sont entrés en Turquie par le terminal militaire « Dialogue Kels » le 24 décembre, suivi de 350 autres cinq jours plus tard.
Le 5 janvier, 1 350 autres combattants sont entrés en Turquie depuis la Syrie, dont certains ont été déployés en Libye, a-t-elle indiqué.
D’autres continuent de recevoir de l’entraînement dans des camps dans le sud de la Turquie, tandis que d’autres combattants du Corps de sham syrien de l’opposition, également soutenu par Ankara, envisagent la possibilité d’aller en Libye.
En ce qui concerne les détails de l’accord, le journal a noté que les combattants avaient conclu des contrats de six mois avec le gouvernement Sarraj directement et non avec l’armée turque.
Les mercenaires reçoivent des salaires de 2.000 dollars par mois et par personne, ce qui est un salaire imaginaire par rapport aux 90 dollars qu’ils reçoivent mensuellement dans leur pays, ainsi que des promesses de citoyenneté turque.
La Tunisie a mis en exergue l’impératif, pour le conseil de sécurité, d’agir en urgence pour imposer le respect de ses décisions concernant le dossier libyen, et d’appeller toutes les parties belligérantes à respecter le cessez-le-feu.
la Tunisie insiste egalement sur l’importance de la participation des pays du voisinage à toutes les initiatives internationales visant à trouver une issue pacifique et politique à la crise qui secoue la Libye, appelant à unifier les efforts de tous les pays membres du conseil de sécurité afin de parvenir à un cessez-le-feu.