Couvre-feu complet en Inde et les mesures se multiplient en Afrique

Le Chief Minister du Maharashtra, Uddhav Thackeray, a annoncé un couvre-feu complet dans tout l’Etat à effet immédiat pour tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19 (le Maharashtra compte le plus grand nombre de cas en Inde) et contraindre la population à respecter les règles de confinement.
Les frontières de l’Etat ainsi que les frontières des districts (subdivisions de l’Etat) sont fermées. Les moyens de transport publics sont arrêtés jusqu’au 31 mars y compris le Mumbai local (les trains qui desservent la ville) et les bus qui relient les villes de l’Etat. Les taxis ne peuvent accueillir que deux passagers et les auto-rickshaws, seulement un et ce uniquement si le déplacement est fait dans le cadre des services essentiels.
Les résidents doivent rester chez eux et ne peuvent sortir que pour effectuer les activités permises en respectant les consignes de distanciation sociale.

Les personnes en quarantaine à domicile ne doivent en aucun cas le quitter sous peine d’action pénale et de transfert en quarantaine dans un établissement public.
Le nombre d’infections a bondi au cours des derniers jours à 315, un record quotidien étant établi samedi avec 79 nouveaux cas, selon le ministère fédéral de la Santé. Quatre personnes sont déjà décédées.
Des images télévisées ont montré les rues désertes de la capitale New Delhi et d’autres villes telles Bombay et Calcutta.
Seuls les commerces et les établissements publics s’occupant d’articles et de services essentiels sont restés ouverts. Le transport, y compris le rail et l’aéronautique, était affecté par cette mesure partout à travers le pays.

En Afrique, les mesures se multiplient, un couvre-feu a été mis en œuvre lundi à Lubumbashi après l’arrivée de deux cas suspects en provenance de Kinshasa et quatre parlementaires ont demandé au président Félix Tshisekedi de placer la capitale en quarantaine et de l’isoler du reste du pays.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a pour sa part annoncé un confinement partiel de 19H30 à 6H du matin, qui a débuté dimanche. Dimanche soir, le président malgache Andry Rajoelina a décrété le confinement de la capitale et de la deuxième ville du pays, Toamasina. A ce jour, 12 cas ont été officiellement déclarés sur la Grande île. Une décision difficile à respecter pour les populations. « On doit choisir entre mourir du coronavirus ou de la faim en confinement » explique une vendeuse de feuilles à tisane.
Les présidents du Sénégal Macky Sall et de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara pourraient annoncer de nouvelles mesures après les premières déjà prises (fermeture des frontières et des lieux publics…). Au Cameroun voisin, le confinement fait débat. « On espère ne pas arriver à un confinement de tout le pays », a déclaré dimanche soir le ministre de la Santé.
De son côté, le Nigeria tente tant bien que mal de faire respecter les mesures déjà en vigueur, à commencer par l’interdiction des rassemblements.
Au Burkina-Faso les autorités « envisagent de plus en plus un confinement total des populations sur une période de deux à trois semaines », selon une source sécuritaire.

par: Arab Observer

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