Royaume-Uni:La courbe de l’épidémie de coronavirus commence à s’inverser
De retour aux commandes après trois semaines d’absence Boris Johnson a appelé les Britanniques à continuer à observer le confinement. S’exprimant devant Downing street lors de sa première allocution depuis sa guérison du coronavirus, le Premier ministre a expliqué que la courbe de l’épidémie de coronavirus « commence à s’inverser » au Royaume-Uni mais enjoint la population à ne pas relâcher les mesures de confinement pour éviter une recrudescence de la maladie.
Un mois après avoir été testé positif au Covid-19 et deux semaines après sa sortie de l’hôpital, le Premier ministre s’est exprimé devant la résidence officielle des chefs de gouvernement, 10 Downing Street, ce lundi matin.
« Si ce virus était un assaillant de chair et d’os, un aggresseur inattendu et invisible –ce qu’il est, je parle d’expérience- nous sommes en voie de prendre le dessus ensemble. Mais c’est aussi le moment de risque maximum car je sais que beaucoup de gens vont se demander s’il n’est pas temps de relâcher le confinement.»
Je sais que c’est dur, a ajouté le Premier ministre, mais son objectif est de relancer la machine économique « le plus vite possible » or les efforts consentis par les Britanniques confinés risqueraient d’être réduits à néant. «Je refuse de gâcher tous les efforts et les sacrifices des Britanniques et de prendre le risque d’une seconde vague majeure. Je vous demande donc de contenir votre impatience car je pense que nous parvenons désormais à la fin de la première phase de ce conflit et malgré tout ces souffrances nous avons presque vaincu. »
Son hospitalisation avait compliqué la tâche de l’exécutif critiqué pour la gestion de la crise sanitaire au Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni se trouve a une « étape délicate et dangereuse », a souligné dimanche le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, qui a remplacé Boris Johnson pendant son absence.
« En bonne forme », le Premier ministre a « hâte de reprendre les rênes lundi », a-t-il souligné.
Mais en coulisses, l’équipe au pouvoir est divisée, selon la presse, certains poids lourds s’inquiétant des conséquences, sociales mais aussi sanitaires, d’un confinement trop strict sur la longueur. Et Boris Johnson sera amené à trancher.
Hospitalisé pendant une semaine à Londres, le Premier ministre était en convalescence depuis le 12 avril. Pendant cette période, le pays s’est trouvé confronté à ce que les scientifique pensent être le pic de la pandémie, et son gouvernement à de nombreuses critiques.
Le leader conservateur a passé trois jours en soins intensifs. Une période pendant laquelle les choses « auraient très bien pu basculer », avait déclaré Boris Johnson, saluant le personnel du service public de santé britannique, le NHS, auquel il « doit la vie ».
« Impatient » de s’entretenir avec le Premier ministre dans une démarche qu’il souhaite constructive, le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, lui a adressé ce week-end une lettre dans laquelle il réitère ses critiques.
Selon le nouveau patron du Labour, des « erreurs » ont été commises et le gouvernement a été « trop lent », que ce soit sur le confinement, le dépistage ou les équipements de protection dont manquent cruellement les soignants mais aussi les maisons de retraite.
Les Britanniques « ont fait de grands sacrifices pour que le confinement fonctionne », a-t-il tweeté, « ils méritent de prendre part à une discussion entre adultes à propos de la suite ».
par: Arab Observer