Erdogan menace la Syrie, Israël l’a bombardé pour la deuxième fois
L’armée syrienne a annoncé dans un communiqué, lundi, qu’Israël a frappé une base militaire dans la province d’Alep, et la télévision d’État avait précédemment rapporté qu’un centre de recherche avait été attaqué.
La frappe israélienne coïncide avec les nouvelles menaces proférées lundi par le chef du régime turc Recep Tayyip Erdogan en faveur d’une escalade militaire dans le nord de la Syrie.
Recep Tayyip Erdogan a déclaré dans son discours télévisé adressé à la Nation qu’il agirait contre l’armée syrienne si les attaques dans le nord-est de la Syrie, qui d’après lui «violent les accords de la zone de la sécurité», ne s’arrêtent pas.
Le Président turc a déclaré qu’Ankara n’avait pas l’intention de tolérer les attaques dans le nord-est de la Syrie de la part de l’armée gouvernementale et des organisations terroristes, et qu’il prendrait à leur encontre des mesures militaires.
«Nous ne toléreront plus les attaques qui violent les accords sur la zone de sécurité (dans le nord de la Syrie). Si le régime et l’organisation terroriste ne sont pas sous contrôle, nous entreprendrons de les mettre au pas», a martelé Recep Tayyip Erdogan dans son discours télévisé adressé à la Nation.
Les systèmes syriens de défense antiaérienne ont déjoué une attaque de missiles menée par Israël contre un centre de recherche et une base militaire dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, a rapporté lundi la presse officielle syrienne.
Il s’agit de la cinquième offensive menée par l’Etat hébreu en deux semaines contre des cibles iraniennes présumées.
L’armée syrienne a déclaré dans un communiqué qu’Israël avait frappé des casernes militaires à Al Safirah, située dans une zone rurale à l’est d’Alep. Elle a précisé qu’elle évaluait les dégâts causés par les frappes.
Une source régionale des services du renseignement a déclaré que Tsahal avait intensifié ses attaques en Syrie alors que l’attention de la communauté internationale et de la région était centrée sur l’épidémie de coronavirus.
Une porte-parole de l’armée israélienne a décliné une demande de commentaire.
D’après des sources au sein des services du renseignement occidentaux, des milices soutenues par l’Iran sont de longue date implantées dans la région d’Alep où elles disposent de bases et d’un centre de commandement, ainsi que d’armes avancées.
Israël a admis ces dernières années avoir mené de multiples offensives aériennes en Syrie contre une présence iranienne croissante que l’Etat hébreu considère comme une menace stratégique.
par: Arab Observer