L’épidémie du coronavirus a fait 276 000 morts dans le monde
Alors que le monde va passer la barre symbolique des 4 millions de contaminations, de nombreux pays préparent ou poursuivent leur déconfinement avec la crainte d’une seconde vague de l’épidémie du coronavirus qui a tué désormais 276 000 personnes.
En France, les chiffres des contaminations (22 614), les cas graves en réanimation (2 812) et des décès au quotidien (80) continuent de baisser. Alors que le pays prépare le déconfinement de lundi, les autorités renouvellent les appels à la « vigilance » dans le Sud-ouest du pays, après l’apparition de deux foyers épidémiques, l’un après des obsèques et un autre dans un collège après une réunion de préparation de la rentrée. Inquiet de voir les transports publics submergés, le gouvernement incite les Français qui le peuvent à rester chez eux. Le ministère du Travail publie sur son site un guide du télétravail pour le déconfinement, sous forme de questions-réponses, à destination des employeurs et des salariés.
Le Secours populaire français lance une opération nationale avec le Marché de Rungis pour permettre aux personnes précaires d’avoir accès à des produits frais et de qualité.
Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement prônent la solidarité pour sortir « plus forts » de la crise de l’épidémie du coronavirus, dans une vidéo publiée sur Twitter à l’occasion de la journée de l’Europe. « Oser réinventer, nous unir, penser et agir pour l’avenir. C’est cet esprit européen dont aujourd’hui nous avons encore besoin », déclare Emmanuel Macron. Continent le plus touché avec plus de 153 000 morts, Les pays d’Europe, en ordre dispersé, préparent ou poursuivent le déconfinement. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle toutefois à la plus grande prudence, pointant le risque d’une deuxième vague épidémique.
En Allemagne, où le confinement est déjà bien engagé, le championnat de football s’apprête à reprendre et les restaurants rouvrent leurs portes dès aujourd’hui dans le Mecklembourg-Poméranie, au bord de la Baltique. De nombreuses voix s’élèvent pour lever au plus vite les restrictions, et supprimer les contrôles aux frontières.
Au Royaume-Uni, le journal The Times dévoile le projet gouvernemental d’introduire une quarantaine obligatoire de quatorze jours pour les voyageurs entrant dans le pays. Le Premier ministre Boris Johnson pourrait annoncer cette mesure lors d’un discours dimanche soir dans lequel il doit présenter un éventuel assouplissement du confinement décrété le 23 mars. « Nous ne pouvons pas risquer un second pic », tweete M. Johnson. Il appelle ses compatriotes à « continuer » leurs efforts. Le Royaume-Uni annonce 346 décès supplémentaires portant le total à 31 587 morts. Depuis vendredi, 3 896 personnes de plus ont été testées positives.
La moitié de l’Espagne se prépare à une première phase progressive de déconfinement. Les terrasses des bars et des restaurants pourront rouvrir et accueillir des tablées de dix personnes maximum. Mais des villes comme Madrid et à Barcelone, les plus touchées, ou Valence et Malaga, sur la côte méditerranéenne, restent exclues du nouveau régime. Le Premier ministre Pedro Sanchez lance un appel : « Je vous demande de faire preuve de la plus grande précaution et de prudence » parce que « le virus n’a pas disparu, il est toujours là à l’affut ». Le nombre de décès continue de décroitre (179 sur les dernières 24 heures). C’est la plus faible hausse quotidienne depuis le 4 mai, annonce le ministère espagnol de la Santé. Le bilan des décès s’élève désormais à 26 478 Le nombre de personnes contaminées atteint 223 578.
En Italie, l’épidémie fait 194 morts en 24 heures, contre 243 la veille, ce qui amène le bilan total à 30 395 morts. La baisse concerne aussi le nombre de nouveaux cas de contaminations sur une journée, passé de 1 327 vendredi à 1 083 samedi, et portant le nombre total de contaminations à 218 268.
En Suisse, des centaines de personnes manifestent devant le Parlement à Berne pour protester contre les restrictions imposées par les autorités. La Suisse, qui enregistre plus de 1 500 morts pour 30 000 contaminations commence cependant à alléger les mesures de confinement. Les manifestants estiment que les restrictions violent leurs droits fondamentaux et sifflent les policiers déployés sur place. Les rassemblements de plus de cinq personnes restent théoriquement interdits.
La Slovaquie n’enregistre aucun nouveau cas d’infection, une première depuis le 10 mars. L’Europe centrale a, selon les statistiques officielles, été largement moins affectée que l’Europe occidentale par l’épidémie. Et la Slovaquie, pays de 5,5 millions d’habitants, semble encore avoir été moins touchée que ses voisins. Le dernier décompte fait état de 1 455 cas et 26 décès. Le gouvernement autorise les magasins à rouvrir, à l’exception des galeries, hôtels, musées et sites touristiques en plein air.
Des services religieux et les mariages, sous réserve d’un nombre limité de convives, peuvent à nouveau avoir lieu. Les écoles restent cependant fermées, les voyages vers l’international ne sont toujours pas possibles. Ceux qui reviennent de l’étranger doivent passer 14 jours en quarantaine dans des centres prévus à cet effet.
La Russie célèbre sans faste les 75 ans de la défaite nazie. La place Rouge reste vide de parade militaire ce samedi. Et c’est un président Vladimir Poutine esseulé qui dépose une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu. Il célèbre néanmoins une Russie « invincible », lors de ces commémorations où seules des démonstrations aériennes sont organisées. Longtemps épargnée, la Russie enregistre quelque 10 000 nouveaux malades par jour et doit à son tour renforcer ses mesures pour empêcher la propagation de la pandémie, qui touche 200 000 personnes désormais.
La porte-parole du vice-président américain Mike Pence a été testée positive. Un deuxième cas cette semaine à la Maison Blanche tandis que Donald Trump continue à assister à des événements officiels sans porter de masque. L’ancien président Obama estime que la gestion de la pandémie par son successeur était un « désastre chaotique ».
A New York, 226 décès sont enregistrés aujourd’hui, annonce, à son point presse quotidien, le gouverneur Andrew Cuomo en dépit « des meilleurs soins possibles dans le système hospitalier de la ville ». La mort de 3 jeunes enfants pourrait remettre en question l’idée que les jeunes sont épargnés par les formes graves de la maladie. La ville mène une vaste campagne de tests qui dévoile que 20% de la population a contracté le virus. Une enquête révèle que « les plus pauvres payent le prix le plus élevé à cette épidémie », dit Andrew Cuomo.
En Chine, une directive autorise la réouverture sous conditions de tous les lieux publics : centres commerciaux, restaurants, cinémas, installations sportives, sites touristiques, bibliothèques. Les autorités admettent que le Covid-19 a révélé des « lacunes » dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses. Ces propos interviennent au moment où les Etats-Unis reprochent à Pékin d’avoir dissimulé des informations et d’avoir mal géré la crise. Pékin déclare pour sa part, avoir rapidement partagé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres pays toutes les données à sa disposition. Plus de 80 000 personnes ont été contaminées par l’épidémie du coronavirus en Chine, et 4 633 en sont mortes, selon le dernier bilan officiel.
A Singapour, le ministère de la Santé fait état de 753 nouveaux cas, ce qui porte le total à 22 460 dans la ville-Etat, l’un des bilans les plus élevés en Asie notamment en raison du nombre important de travailleurs étrangers vivant dans des dortoirs bondés. Pour enrayer la propagation du virus, les autorités de Singapour ont pris des mesures drastiques de surveillance et de traçage des contacts.
En Thaïlande les mesures de confinement fonctionnent. Le pays enregistre ce samedi seulement quatre nouveaux cas de contamination et un décès, portant le bilan total de l’épidémie à 3 004 cas et 56 morts depuis le mois de janvier.
Cette baisse du nombre de nouveaux cas quotidiens conduit les autorités à assouplir les règles du semi-confinement en vigueur depuis fin mars.
En Afghanistan, six personnes dont deux policiers ont été tuées dans la province de Ghor (centre) à la suite d’affrontements lors d’une distribution de nourriture à un millier de familles. L’incident survient alors que le gouvernement tente de limiter la propagation de l’épidémie du coronavirus, qui a rendu l’accès à la nourriture encore plus difficile pour la population. Très peu de personnes peuvent cependant survivre en s’isolant et sans sortir de chez elles pour travailler. Selon le vice-ministre de la Santé Wahid Majroh, 4333 cas de coronavirus, dont 115 décès, ont pour l’instant été enregistrés dans le pays.
En Iran, les autorités font part d’une hausse des nouveaux cas dans le sud-ouest du pays et annoncent 1 522 nouvelles contaminations sur l’ensemble du territoire au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total à 106 220. Dans le même temps, 48 personnes ont succombé et le bilan national atteint 6589 décès. « Toutes les provinces affichent une baisse progressive du nombre de nouvelles infections (…) à l’exception de celle du Khouzestan (sud-ouest) où la situation est toujours préoccupante », déclare le porte-parole du ministère de la Santé.
En Inde, un pharmacien indien meurt, et son patron est hospitalisé, après avoir bu une décoction de leur fabrication, dont ils espéraient qu’elle puisse guérir du Covid-19. Les deux hommes ont testé sur eux-mêmes un mélange d’oxyde nitrique et de nitrate de sodium. La formule a été développée en effectuant des recherches sur internet et en achetant les ingrédients sur un marché local. Près de 60 000 cas ont été recensés en Inde, où un strict confinement a été imposé pour tenter de contenir la propagation de l’épidémie du coronavirus.
Le Pakistan allège ses restrictions en rouvrant ses marchés. Le Premier ministre, Imran Khan, reconnait que cette initiative répond d’abord à une urgence sociale. « Nous faisons cela parce que les gens de notre pays sont dans une situation très difficile », dit-il. « Il n’y aura pas grand-chose à confiner, après tout, si l’économie se retrouve complètement à terre », écrit en écho le quotidien pakistanais Daily Times.
Le pilote de de Formule 1 Lewis Hamilton se sent « plus ressourcé que jamais » avec le report du début de la saison, qui est « presque une bénédiction ». Le pilote explique, dans une vidéo que « pour un athlète dans ses meilleures années, ce n’est jamais une bonne chose de prendre du retrait pendant un an mais une sorte de congé sabbatique s’est offert à nous et je l’apprécie ». La période de repos forcée va bientôt prendre fin. La saison doit normalement démarrer le 5 juillet avec le Grand Prix d’Autriche à Spielberg, à huis clos.
par: Arab Observer