sit-in contre le Mouvement Ennahdha et son leader Rached Ghannouchi
Aujourd’hui, lundi, des militants de la société civile ont organisé un sit-in devant le parlement tunisien pour annoncer le début d’un «départ sit-in» contre le Mouvement de la Fraternité Ennahdha et son leader Rached Ghannouchi.
Des centaines de militants se sont rassemblés aujourd’hui sur la place du Bardo, au milieu d’une présence médiatique, tandis que la police a entouré la place de barrières de fer.
La Societe du transport de Tunis (TRANSTU) a expliqué, concernant le changement momentané des itinéraires des lignes du transport passant par le Bardo qui débutera demain lundi et jusqu’à nouvel ordre.
La TRANSTU avait annoncé, samedi, des changements ponctuels au niveau des lignes des bus passant par la Place du Bardo et du métro de la ligne 4 qui ne s’arrêtera plus, à partir de demain lundi, à la station du Bardo dans les deux sens, afin de fluidifier la circulation, selon un communiqué de la TRANSTU.
Les activistes à l’origine du sit-in du Bardo se sont fixés quatre objectifs. Selon Imed Ben Halima, on revendique d’abord la mise en place de la Cour constitutionnelle, la révision de la loi électorale et la révision de la loi portant sur l’organisation du pouvoir exécutif afin de trouver un équilibre entre les prérogatives du président de la République et celles du chef du gouvernement. Ce troisième point devra être l’objet d’un référendum au peuple.
Un quatrième point concerne le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi. Et il sera, ici, question d’exiger sa destitution en raison de ses positions au sujet de la Libye.
L’UGTT a annoncé dans une déclaration publiée par son bureau exécutif, à “mobiliser toutes ses forces et à exercer tous les moyens de pression pour interdire (toute tentative visant à) entraîner la Tunisie dans la politique des axes”.
“La position de l’UGTT, explique la déclaration, intervient à un moment où les menaces s’aggravent : des politiques tunisiens se sont empêtrés dans le soutien d’une partie ou d’une autre; outre les déclarations du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) dévoilant une stratégie visant à exploiter le territoire tunisien pour une intervention des Etats-Unis dans le conflit libyen”.
Le syndicat réclame aux autorités tunisiennes, en particulier le président de la République à prendre toutes les mesures sécuritaires et souveraines pour garantir la protection des frontières et interdire les déplacements des terroristes depuis et vers la Libye. Il s’agit de ne pas répéter l’expérience criminelle consistant en l’envoi de milliers de jeunes aux foyers de tension et des conflits.
L’UGTT réitère son refus à toute intervention étrangère en Libye qu’elle considère comme une occupation directe, appelant à la nécessité d’imposer un règlement inter-libyen à la crise à travers le dialogue qui doit être précédé par la cessation des hostilités.
Ghannouchi et le mouvement de la Fraternité, Ennahdha sont devenus dans la ligne de mire de la colère publique après l’appel téléphonique qu’il a fait à Fayez al-Sarraj à Tripoli.
Sept parties tunisiennes ont fermement condamné l’appel, dans une déclaration commune, et l’ont considéré comme « une grave transgression des institutions de l’État tunisien et de son implication dans le conflit libyen aux côtés des Frères et de ses alliés », en référence à la Turquie.
Les Parties ont déclaré que Ghannouchi constituait une « menace pour la sécurité nationale tunisienne, car tous ses contacts et positions confirment qu’il travaille en tant que membre des Frères musulmans internationaux, dont ses intérêts sont plus importants que les intérêts de la Tunisie et le peuple.
par: Arab Observer