France met en garde contre l’ingérence du régime turc en Libye
Une source diplomatique française a mis en garde contre l’ingérence du régime turc en Libye, notant que la menace posée par les interventions turques est aux portes de l’Europe.
La source a déclaré que l’Europe est préoccupée par les accords turco-russes en Libye, notant que ces accords ne servent pas les intérêts de la stabilité européenne.
La source diplomatique a déclaré que les progrès accomplis par les forces de gouvernement d’union nationale sur le terrain en Libye n’auraient pas pu être réalisés sans ingérence turque.
“Il y a un risque que le cours de la crise nous échappe du fait de ces ingérences, russes, turques ou autres”, a estimé une source à la présidence française. “Si les Russes interviennent aux côtés de Haftar et le régime turc aux côtés du GNA chacun à leurs conditions, il y a le scénario du pire qui est qu’ils s’entendent sur un schéma politique à leurs conditions.”
“C’est la raison pour laquelle nous ne voulons pas des ingérences en Libye pour sortir de cette spirale qui est dangereuse”, a-t-elle poursuivi.
“Ce que nous recherchons ce n’est pas la victoire d’un camp contre un autre, ce que nous recherchons c’est l’engagement d’une négociation sur la base de la réalité du terrain aujourd’hui avant qu’elle ne se complique davantage”, a ajouté cette source, insistant sur l’importance d’”obtenir une négociation dans un cadre sûr, qui est celui des paramètres négociés à Genève dans le groupe 5+5”, impliquant cinq officiers supérieurs des deux camps.
Malgré les efforts déployés par l’Onu et plusieurs médiations internationales, aucun cessez-le-feu durable n’a pu être obtenu et la situation s’est encore complexifiée avec le soutien de puissances régionales – la Turquie pour le GNA et la Russie pour le maréchal Haftar.
Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el Sarraj, qui siège à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, à l’est.
par: Arab Observer