Le régime turc continue de violer la souveraineté irakienne

Le régime turc continue de violer la souveraineté irakienne, alors que ses forces entraient mercredi à l’aube, dans le gouvernorat de Dohouk, dans la région du Kurdistan irakien.
Et des sources kurdes ont signalé qu’il y avait de gros bombardements d’artillerie turque visant des villages kurdes dans la région du Kurdistan.

Une opération d’ampleur, la plus grande de l’armée turque dans le nord de l’Irak depuis au moins cinq ans. L’opération « Griffe du tigre », comme l’a baptisée Ankara, avait commencé dans la nuit de dimanche à lundi par des frappes aériennes couvrant une vaste zone allant des monts Sinjar, à l’ouest, aux monts Qandil, à l’est, à grand renfort d’avions de chasse et de drones.

Deux jours plus tard, l’opération est donc entrée dans sa phase terrestre, sous le nom d’opération « Griffe du tigre », avec le déploiement de forces spéciales. L’incursion des commandos turcs, appuyée par des hélicoptères de combat et des drones armés, a été précédée d’un intense bombardement d’artillerie, a affirmé le ministère turc de la Défense sur son compte Twitter, où il publie plusieurs fois par jour des vidéos de l’opération.

Le régime turc a annoncé mercredi le déploiement de forces spéciales dans le nord de l’Irak, dans le cadre d’une opération terrestre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) appuyée par son aviation et son artillerie.

« L’opération Griffe du tigre, a commencé. Nos héros des forces spéciales sont à Haftanin », a déclaré le ministère turc de la Défense sur Twitter, sans préciser le nombre de militaires déployés. « Nos commandos, qui sont appuyés des hélicoptères de combat et des drones, ont été transportés par nos forces aériennes », a-t-il ajouté.

Le ministère turc de la Défense a justifié le lancement de l’opération par la « recrudescence récente des attaques contre nos commissariats et nos bases militaires » situés près de la frontière irakienne. Il a ajouté que le déploiement des militaires avait été précédé d’un intense bombardement d’artillerie.

Cette opération risque de créer des frictions entre Ankara et Bagdad, qui a convoqué mardi l’ambassadeur turc pour protester contre des frappes menées par l’aviation turque sur des positions du PKK sur le sol irakien cette semaine. Ankara avait en effet annoncé avoir mené dans la nuit de dimanche à lundi des frappes à Kandil, Sinjar et Hakurk, des localités du nord de l’Irak.

Le régime turc mène régulièrement des raids aériens contre les bases arrières du PKK dans ce pays voisin. Le PKK, qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984, est qualifié de groupe « terroriste » par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne.

par: Arab Observer

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