Machinations de la confrérie pour le gouvernement d’Elyes Fakhfakh

Le Mouvement de la Fraternité Ennahdha et ses alliés placent le gouvernement d’Elyes Fakhfakh entre les options de tomber ou de s’en obéir à sa volonté, près de quatre mois après son entrée en fonction le poste de Premier ministre du pays dans le pays.

Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh , désigné par le président Kaïs Saïed, a bénéficié de la confiance du parlement en date du 27 février dernier, avec une majorité de 129 voix, peut-on rappeler.

Récemment, des rappels à l’élargissement de la coalition au pouvoir ont fait surface en Tunisie, émanant en particulier du parti Ennahdha, majoritaire à l’Assemblée des représentants du peuple (parlement).

Ennahdha exige, entre autres, un gouvernement d’unité nationale faisant recours à d’autres partis, dont « Qalb Tounes » (Coeur de Tunisie), deuxième parti au parlement avec 38 sièges.

Rappelons qu’en début de la plénière consacrée à l’évaluation des cent premiers jours de l’action gouvernementale tenue le 25 juin dernier, le chef du gouvernement s’est directement attaqué à la polémique concernant un conflit d’intérêt dont il fait l’objet.
Il s’est adressé à ses détracteurs en assurant qu’il a toujours travaillé en toute transparence et intégrité et lutté contre la corruption. Il leur a dit, ainsi, que tous ceux contestant sa crédibilité peuvent toujours espérer.
Fakhfakh a, dans ce sens, décidé de céder volontairement toutes les actions qu’il détient dans les entreprises à l’origine de la polémique affirmant qu’il n’a jamais enfreint la loi et promettant de démissionner s’il s’avère autrement.

Le Conseil de la Choura d’Ennahdha avait, pour sa part, affirmé que le soutien du parti islamiste à Elyes Fakhfakh dépendra des résultats de l’enquête sur les soupçons de corruption et de conflit d’intérêts le concernant.

Dans un interview, le chef du gouvernement tunisien a riposté que seul le pouvoir judiciaire « en est habilité à prouver quelconque suspicion de conflits d’intérêts ». Il a assuré qu’il va pouvoir, à la tête de son équipe gouvernementale soudée, continuer à faire son boulot et à relever les lourds défis, notamment, économiques et sociaux.

Sur l’éventualité de la démission du chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, de son poste, la porte-parole du gouvernement, Asma Shiri, a déclaré que « ce sujet n’est pas du tout posé pour Fakhfakh et les membres de son gouvernement, du fait de la réussite du gouvernement, particulièrement, en matière de lutte contre le Coronavirus ».

« La réussite réalisée par le gouvernement Fakhfakh est un acquis sur le plan mondial et un acquis pour la Tunisie, que le gouvernement a tâché de concrétiser », a-t-elle indiqué.
Asma Shiri a fait état « d’une unité au sein du gouvernement et une détermination menée par le chef du gouvernement, outre la confiance réciproque entre ses membres ».

Il y a une solidarité gouvernementale avec le chef du gouvernement, face à la campagne lancée par certaines parties, laquelle vise le gouvernement dans son ensemble, a-t-elle déclaré.
« Le gouvernement n’a pas l’intention de démissionner, ni l’intention de perdre la solidarité entre ses membres », a-t-elle conclu.

par: Arab Observer

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