Des avocats belges entament une grève de la faim pour soutenir leurs confrères turcs

Une dizaine d’avocats belges ont entamé, lundi en début d’après-midi, une grève de la faim de 24 heures en soutien à leurs confrères turcs qui font l’objet de poursuites judiciaires dans leur pays.

Cette action est particulièrement organisée par solidarité avec les avocats turcs Ebru Timtik et Aytac Ünsal, condamnés à 13 et 10 ans de prison, et qui font une grève de la faim depuis février dernier, Où les avocats belges ont mené une brève action, lundi vers 12h30, devant l’ambassade turque à Bruxelles, située rue Montoyer, pour revendiquer la fin des répressions à l’encontre de leurs confrères turcs, avant de débuter une grève de la faim pour les 24 prochaines heures.

cette action était soutenue par Avocats.be, la Fédération internationale des droits humains, le Syndicat des avocats pour la démocratie et l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés.

« Depuis 2017, vingt avocats turcs appartenant à la Progressive Lawyers Association et au People’s Law Office font l’objet de poursuites judiciaires injustes. Elles sont justifiées par les autorités turques du simple fait de l’exercice de leur profession par nos confrères », a communiqué Avocats.be, l’Ordre des barreaux francophones et germanophone de Belgique, qui soutient l’action.

« Connus pour avoir défendu des personnes considérées comme des opposants au gouvernement turc, ces avocats font l’objet de procès politiques. Malgré la présence assidue d’observateurs internationaux, la justice n’est rendue ni de manière impartiale ni de manière indépendante. Lorsque certains juges ont décidé de mettre fin à la détention préventive de nos confrères, ils ont été récusés et les avocats à nouveau arrêtés », a dénoncé l’Ordre.

« Nous sommes toutes et tous préoccupés par la situation que nous vivons ici avec la crise du coronavirus. Cela ne doit pas occulter les dérives d’un pouvoir autoritariste aux frontières de l’Europe. Des confrères sont en danger. C’est un devoir de les soutenir », a déclaré Xavier Van Gils, président d’Avocats.be.

Une avocate liégeoise qui participe à l’action a souligné que ces avocats-là sont particulièrement ciblés car ils défendent les droits humains, il y a une seule solution pour dégeler la situation, c’est leur libération immédiate. C’est ce que nous demandons ».

Elle ajoute : « Nous sommes particulièrement touchés par cette action car nous défendons nous-mêmes les droits humains et nous nous rendons compte que si nous étions nous-mêmes en Turquie, nous ferions aussi l’objet d’une répression ».

par: Arab Observer

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