Erdogan devant des choix difficiles avec l’Europe

« Ils vont comprendre que la Turquie est assez forte politiquement, économiquement et militairement pour déchirer les cartes et les documents immoraux », a déclaré M. Erdogan, faisant allusion à des zones maritimes que la Grèce et Chypre considèrent comme leurs zones économiques exclusives.

L’armée turque a annoncé samedi la tenue d’exercices militaires au large des côtes chypriotes à partir de demain/dimanche. Cette nouvelle démonstration militaire intervient au cœur de tensions avec la Grèce au sujet de recherches d’hydrocarbures sous-marins entre la Crète et Chypre.

Ces manœuvres, baptisées « Mediterranean Storm », s’étaleront jusque jeudi. Des unités continentales de l’armée turque y prendront part, tout comme d’autres installées dans la partie turque de l’île.

Selon le ministère turc de la Défense, cet exercice annuel vise à « améliorer l’entraînement commun la coopération et l’interopérabilité » entre les éléments continentaux de l’armée et ceux installés au nord de Chypre.

« Nous continuerons à fournir les efforts nécessaires pour renforcer notre nation en préservant son unité et sa fraternité. Nous continuerons à travailler jour et nuit pour que notre État puisse atteindre les objectifs et les rêves que nous nous sommes fixés dans tous les domaines. »

“Nous sommes déterminés à faire de la Turquie une des dix plus grandes puissances mondiales. Chaque crise rencontrée prouve un peu plus le niveau atteint par la Turquie dans tous les domaines. Maintenant, il y a une Turquie qui est confiante, qui connaît son potentiel. Ceux qui sont face à nous ont conscience de ces faits. Il y a derrière les alliances fondées contre notre pays, le désarroi et la peur”, a-t-il relevé.

« Ils vont comprendre, soit par le langage de la politique et de la diplomatie, soit sur le terrain via d’amères expériences », a prévenu le dirigeant turc lors d’une allocution télévisée. « La Turquie et le peuple turc sont préparés à toute éventualité et à toute conséquence ».

L’Otan avait annoncé cette semaine que les dirigeants grec et turc avaient accepté d’engager des « pourparlers techniques » pour prévenir tout nouvel incident entre leurs marines respectives.
Mais la Grèce avait ensuite démenti être prête à participer à des discussions, poussant la Turquie à accuser Athènes de refuser le dialogue.

La Grèce et Chypre accusent la Turquie de violer leur souveraineté en menant des forages d’exploration dans leurs eaux.
« La Turquie est prête à toute forme de partage (des ressources en hydrocarbures), du moment qu’il est équitable », a encore déclaré samedi M. Erdogan.

Depuis le 10 août, Ankara a déployé le bateau sismique Oruç Reis et une escorte de navires de guerre turcs pour prospecter une zone riche en hydrocarbures, au large de l’île grecque de Kastellorizo et à 2 km des côtes turques.
La Turquie prospecte également dans les eaux de la République de Chypre, pays de l’UE qu’elle ne reconnaît pas depuis la partition de l’île en 1974.

par: Arab Observer

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