France: Erdogan fabrique les crises pour cacher la situation économique turque
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a accusé le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, de fabriquer des crises et d’utiliser des slogans religieux et nationaux pour dissimuler la réalité de la situation économique turque.
Le Conseil européen prévu fin septembre sera consacré au premier chef au dossier turc et aux tensions en Méditerranée orientale, avec notamment l’étude de sanctions à l’égard d’Ankara, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères.
« Au Conseil européen de la fin de ce mois, le dossier sera le dossier turc », a indiqué Jean-Yves Le Drian sur France Inter. « Nous avons préparé ce dossier turc il y a quelques jours, entre ministres des Affaires étrangères à Berlin, pour énumérer la panoplie des représailles que nous pourrions engager à l’égard de la Turquie ».
« Nous disons à la Turquie : entre maintenant et le Conseil européen, faites preuve de capacité de discussion d’abord sur la Méditerranée orientale », a expliqué le chef de la diplomatie française. « C’est aux Turcs de faire en sorte que cette question (…) puisse faire l’objet d’une discussion (…). C’est possible ! », a-t-il ajouté. « A ce moment là, on rentre dans un cercle vertueux sur l’ensemble des problèmes posés ».
Plusieurs pays de l’Union européenne, la France en tête, connaissent de vives tensions avec la Turquie notamment sur le dossier libyen, les questions migratoires ainsi que la sécurité et les réserves de gaz en Méditerranée orientale, où Ankara est accusé de mener une politique expansionniste.
M. Le Drian a refusé de préciser la nature de ces éventuelles sanctions. « Il y a toute une série de mesures qui peuvent être prises. On n’est pas démuni du tout et Erdogan le sait très bien », a-t-il martelé. Mais il a évoqué en creux une batterie de sanctions économiques, accusant M. Erdogan de créer « un état d’esprit islamo-nationaliste » destiné à « cacher la vérité de la situation économique Turquae.
Mais il a évoqué en creux une batterie de sanctions économiques, accusant M. Erdogan de créer « un état d’esprit islamo-nationaliste » destiné à « cacher la vérité de la situation économique » en Turquie.
Le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, se tiendra les 24 et 25 septembre.
par: Arab Observer