Clément Beaune: De nouvelles sanctions européennes contre la Turquie dans les prochains jours

De nouvelles sanctions européennes contre la Turquie pourraient être prises « dans les prochains jours », a annoncé le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune, sur France Inter, évoquant les tensions actuelles en Méditerranée orientale. « Ça pourrait être une des mesures si la Turquie continue ses provocations », a assuré Clément Beaune.

« Quand vous avez un pays, la Turquie en l’occurrence, qui, régulièrement, depuis des mois, menace les Chypriotes, les Grecs, par des bateaux qui sont dans leurs eaux territoriales, par des survols du territoire, etc., qui nous menace sur le plan migratoire, utilise des migrants pour faire pression (…), tout cela c’est une atteinte à la souveraineté européenne », a déclaré le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes.

« Nous verrons comment se comporte la Turquie avec des bateaux qui sont aujourd’hui dans les eaux chypriotes », a déclaré Clément Beaune qui a indiqué que des sanctions contre la Turquie pourraient être prises lors du Conseil européen « qui réunit le président Macron et ses collègues la semaine prochaine ».

Par ailleurs, Clément Beaune a ajouté que « nous avons un consensus européen pour dire que tant que la Turquie se comporte ainsi, nous ne pourrons pas avancer sur des coopérations en matière migratoire, en matière énergétique, etc. »

Les relations entre Paris et Ankara se sont considérablement détériorées ces dernières semaines en raison du soutien apporté par la France à la Grèce dans le conflit qui l’oppose à la Turquie en Méditerranée orientale.

Le ton entre les deux pays est monté la semaine dernière lorsque Emmanuel Macron a déclaré que « le peuple turc qui est un grand peuple mérite autre chose », dans une apparente allusion aux actions du gouvernement turc et leurs conséquences.

La Grèce et Chypre sont en première ligne face à la Turquie, qui revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, ces pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manoeuvres militaires et d’envois de navires sur zones. La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.

La tension a monté d’un cran quand la Turquie a envoyé, le 10 août, un navire de prospection sismique accompagné de navires de guerre dans des eaux revendiquées par la Grèce, ce qui a poussé Athènes à lancer des manœuvres navales.

par: Arab Observer

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page