Le dialogue libyen se poursuit en Tunisie et en Syrte
Dans le cadre du voie politique de résolution de la crise libyenne, des représentants de la Chambre des représentants et de l’État et des Libyens indépendants continuent de tenir des séances de dialogue en Tunisie, parallèlement aux réunions du Comité militaire mixte libyen dans la ville libyenne de Syrte.
La rencontre de Tunis, historique à plus d’un titre, avec la participation de 75 représentants des forces rivales ainsi que des experts onusiens, tentera de briser la glace et d’atténuer les tensions qui entravent le dialogue entre les parties belligérantes avec, en point de mire, la résolution d’une crise qui n’a que trop duré et la contribution à l’avènement d’une nouvelle ère en Libye. Le forum est de ce fait appelé à la formation d’un gouvernement provisoire et unifié sur la base d’un large et solide consensus en vue de conduire la délicate période de transition.
La rencontre entre les différentes parties libyennes est déjà qualifiée par les observateurs comme l’ultime chance pour la paix suite à un cessez-le-feu conclu en octobre dernier à Genève sous l’égide des Nations unies. Depuis la chute du régime du colonel Kadhafi, ce pays s’est trouvé sous le feu de deux autorités rivales, déchiré par les conflits fratricides et les ingérences étrangères.
Les participants au forum devront ainsi se concerter autour des modifications à apporter à l’Accord politique de Skhirat (Maroc) de 2015 constitué de 18 articles se rapportant notamment aux objectifs de la phase transitoire, la restructuration du pouvoir exécutif, le conseil présidentiel, la composition du gouvernement d’union nationale, pour clore des années de guerre qui ont mis le pays quasiment à genoux. Au menu des travaux aussi, le projet du Pacte national en huit points, se rapportant surtout à l’identité, la citoyenneté, la bonne gouvernance, la sécurité nationale, le développement durable et la conciliation nationale.
Si la cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations unies en Libye, Stephanie Williams, a évoqué lors d’un point de presse tenu à Tunis, à la veille de cette rencontre, «une réelle volonté» observée de la part de chaque partie afin de faire des concessions dans l’intérêt suprême de la Libye pour résoudre la crise, elle a toutefois insisté sur le fait que le dialogue doit inclure toutes les « différentes forces», sans exception aucune. La Mission des NU tentera d’établir une feuille de route pour la tenue d’élections qui produisent des institutions représentant le peuple libyen, a-t-elle ajouté. L’optimisme de Stephanie Williams ne doit pas cependant cacher les défis à relever et les obstacles à surmonter, issus notamment des enjeux géostratégiques dans la région.
par: Arab Observer