Désaccords entre la Fraternité du Maroc après l’accord de normalisation avec Israël
La session extraordinaire du Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) qui devait se tenir, en Maroc dimanche 27 décembre 2020, a été reportée sine die. C’est ce qu’a annoncé Driss El Azami, président de ce conseil.
Des sources internes au parti ont confirmé que le report de la conférence est intervenu après la pression du Secrétaire général du parti et de ses dirigeants, avec des justifications objectives donnant la priorité à l’intérêt du parti et à son avenir, afin qu’il ne soit soumis à aucun trouble interne qui pourrait de saper son équilibre et de perdre la confiance de l’État et des partenaires internationaux.
Le report de cette session a été convenu de commun accord entre le conseil national et le secrétariat général du parti, a indiqué M. El Yazami dans un communiqué. La session avait été convoquée dans un contexte marqué par des appels à la démission du secrétaire général du parti islamiste, Saâdeddine El Othmani, également chef du gouvernement. Il lui est reproché d’avoir signé l’accord de reprise des relations maroco-israéliennes. C’est un sujet qui est loin de faire l’unanimité au sein de la formation politique.
La participation d’El Othmani a provoqué des réactions de colère au sein du parti, qui est perçu comme un représentant de la Fraternité du Maroc, et parmi les dirigeants de l’organisation à l’Est, d’autant plus que le secrétaire du Parti de la justice et du développement, Abdelilah Benkirane, avait précédemment considéré «la normalisation comme une trahison» dans un commentaire implicite sur l’accord tripartite entre les Émirats arabes unis et Bahreïn. Et Israël.
Dans la foulée, l’ancien chef du gouvernement et du PJD, Abdelilah Benkirane, a apporté son soutien à M. El Othmani. Aussi, a-t-il tenté de calmer les esprits. Il a, dans un message vidéo, appelé ses « partisans » à se conformer à la décision de normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Il a en outre précisé que les questions de souveraineté relèvent des prérogatives du roi Mohammed VI.
par: Arab Observer