Sommet européen pour développer une stratégie commune face aux variantes de Covid-19
Les dirigeants européens se réunissent, jeudi, lors d’un sommet virtuel afin de mettre en place une stratégie commune face aux variants du Covid-19. Les discussions porteront sur les restrictions de certains États à leurs frontières, de la mise en place d’un éventuel certificat de vaccination européen et de l’approvisionnement en vaccins des pays tiers, notamment en Afrique.
Les dirigeants des 27 se retrouvent par visioconférence à partir de 14 h GMT, au moment où le nombre de contaminations peine à décroître sur le continent, en raison de campagnes de vaccination poussives et de l’essor des variants britannique et sud-africain.
Lors d’un sommet virtuel, organisé jeudi 25 février, les dirigeants européens tenteront d’afficher une stratégie commune face à la menace des variants du Covid-19, en dépit de restrictions de circulation non coordonnées et de vives divergences sur le futur « passeport vaccinal« .
Inquiets, dix pays de l’Union européenne (UE) ont adopté des restrictions à leurs frontières. La Commission européenne a sommé six d’entre eux de s’expliquer sur des restrictions de circulation qu’elle juge disproportionnées, redoutant des dysfonctionnements de chaînes de production.
Parmi eux figurent la Belgique, qui interdit tout voyage non essentiels, et l’Allemagne, qui filtre les passages avec la République tchèque, la Slovaquie et le Tyrol autrichien.
Les 27 s’étaient initialement promis de n’adopter que des mesures « proportionnées » et « non discriminatoires ». Mais les variants ont changé la donne. Ces derniers « suscitent une nervosité et une prudence légitimes : pour une partie des gouvernements, le réflexe – parfois le plus commode – est de fermer les frontières », reconnaît un diplomate, pour qui le sommet doit « rappeler les règles qu’on s’est collectivement donnés ».
« La coordination est compliquée car pour les dirigeants, la priorité est de protéger leur population », observe un haut responsable européen, qui s’attend à des « discussions animées ».
« Tous les États sont d’accord pour travailler à un document qui assurera que vous avez été vacciné (…) Certains, très dépendants du tourisme, veulent en faire un moyen de faciliter la venue de visiteurs cet été », mais « il faut avancer ensemble », affirme un autre diplomate.
Rien ne devrait en revanche être décidé sur un certificat de vaccination européen, destiné à faciliter les voyages au sein de l’UE, selon des sources concordantes. Surtout au moment où les campagnes de vaccination restent ralenties par les ratés de livraisons des laboratoires – même si Bruxelles prévoit toujours de vacciner 70 % de la population adulte de l’UE d’ici mi-septembre.
Évoquer ce certificat quand seulement 4,2 % des Européens ont reçu au moins une dose n’a « aucun sens », gronde un diplomate. Et de noter qu’il n’est pas encore établi qu’être vacciné empêche de contaminer d’autres personnes.
Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se pencheront également sur l’approvisionnement en vaccins des pays tiers : le président français, Emmanuel Macron, a ainsi proposé que l’Europe et les États-Unis livrent « le plus vite possible » 13 millions de doses de vaccins à l’Afrique pour que le continent vaccine ses 6,5 millions de soignants.
À Bruxelles, on rappelle que les États membres sont libres, sur la base du volontariat, de donner leurs doses à d’autres pays – parallèlement au dispositif international Covax que soutient l’UE et qui vient de livrer ses premiers vaccins gratuits au Ghana.
par: Arab Observer