Maroc: De nouvelles divisions frappent le PJD en raison de l’accord de normalisation

Moins de 24 h après la démission de Mustapha Ramid du gouvernement, le maire de Fès a annoncé sa démission de la présidence du Conseil national du PJD. L’ancien ministre délégué au budget, Driss El Azami Idrissi quitte le navire PJD en raison de la situation de crise politique que traverse le parti, qu’il dit ne peut plus tolérer.

Une décision qu’il a prise suite aux « multiples positions du parti, qui sont inexplicables » et ne reflètent pas l’idéologie « ni l’ADN du PJD ». Dans sa longue lettre de démission, El Azami a motivé ce départ par le fait qu’il ne pouvait plus rester dans l’expectative, s’éloigner du programme électoral présenté aux électeurs et surtout de voir des communiqués de la direction du parti tentant d’expliquer l’inexplicable par tous les moyens ».

Au PJD, les démissions s’enchaînent sur fond de crise, le ministre d’État en charge des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, Mustapha Ramid, il a présenté, ce vendredi 26 février, sa démission de son poste ministériel au chef du gouvernement pour des raisons de santé. Certaines sources évoquent un différend avec El Othmani au sujet du Parlement et que le ministre pourrait revenir sur sa décision dans les prochains jours.

El Azami accuse également ses camarades d’avoir transformé le Conseil national du parti en une tribune qui sert uniquement à calmer les esprits et absorber la colère des uns et des autres au lieu d’assumer son rôle comme la plus haute instance décisionnelle du PJD.

À la veille des prochaines échéances électorales, Idriss El Azami dépeint un sombre tableau de son parti, qui n’aurait plus comme objectif que de gagner les élections et gouverner au risque de perdre ses principes et ses convictions.

Cette lettre de démission coïncide avec l’examen par le gouvernement du projet de loi légalisant la culture du cannabis à des usages thérapeutiques. Une initiative dénoncée par Abdelilah Benkirane avec la republication, mercredi 24 février, sur sa page Facebook de son intervention datant du 11 avril 2016 condamnant les appels à la légalisation du can’abis par le PAM et l’Istiqlal.

Depuis le limogeage de Benkirane en mars 2017, le PJD enchaîne les revers lors d’élections partielles et les voix opposées à la ligne adoptée par El Othmani sont de plus en plus affirmées. Néanmoins, la formation a résisté aux vents et pu garder une unité de façade jusqu’à cette affaire de normalisation avec Israël qui a fendu sa coquille.

par: Arab Observer

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