Kais Saeid exige la démission de Mechichi pour participer au dialogue national

Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a déclaré dans une interview accordée au journal Asabah, que « les signaux qui nous parviennent, indiquent que le président Kais Saied exige la démission de Mechichi, chef du gouvernement pour lancer le dialogue national, proposé par la Centrale syndicale ».

Taboubi a ajouté que l’UGTT ne peut pas demander du chef du gouvernement de démissionner et que les trois présidents sont responsables de la crise vécue en Tunisie.

« Le chef de l’Etat doit s’exprimer clairement sur les personnes soupçonnées de corruption et d’accepter que les autres ministres prêtent serment », a-t-il estimé.

« Aujourd’hui il y a des ministres suspectés de corruption par le président, mais cela reste des suspicions. N’oublions pas que ces ministres ont des familles et des réputations […] les ministres sur lesquels il n’y a pas de suspicion devraient pouvoir prêter serment et on débute ensuite un vrai dialogue national », a-t-il expliqué.

À la fin de l’année dernière, l’Union générale tunisienne du travail a présenté une initiative au président de la République qui comprend un dialogue qui rassemble les partis au pouvoir autour d’une même table afin de trouver des solutions à la crise étouffante de la Tunisie.

En janvier dernier, le Premier ministre a remanié le cabinet à la demande d’Ennahdha, mais Kais Saeid a refusé de prêter serment constitutionnel aux nouveaux ministres, invoquant des soupçons de corruption et de conflit d’intérêts qui persécutent quatre des nouveaux ministres.

D’autres partis tunisiens avaient soumis de nombreuses propositions de dialogue au président de la République, mais ils n’ont reçu qu’une acceptation formelle de Saïd, qui n’a pris aucune mesure supplémentaire à leur égard.

Mais la situation dans le pays n’a pas changé et la crise poursuit, notamment au niveau du travail gouvernemental et des relations des trois autorités, à la lumière des déclarations et contre-déclarations entre Ennahdha et Mechichi d’un part, et le président Kais Saeid qui insiste de briser l’épine de la Fraternité et arrêter leur avance sur l’État et la société d’autre part.

par: Arab Observer

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