Mahmoud Abbas brandit d’imposer des sanctions contre des membres du Fatah
Des sources bien informées du mouvement Fatah ont révélé que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, brandit d’imposer des sanctions contre un membre du Comité central du mouvement, Nasser al-Qudwa, après sa décision de se présenter sur une liste électorale indépendante du mouvement.
La réunion du Comité central du Fatah, qui se tiendra lundi, à Ramallah, dirigée par Mahmoud Abbas, est susceptible de constater un nouveau désaccord entre ses dirigeants, la date de clôture approche pour la soumission des listes palestiniennes qui se présenteront aux élections législatives qui aura lieu en mai prochain et les élections présidentielles en juillet prochain.
Nasser al-Qudwa, l’ancien membre du Comité central du Fatah, a confirmé qu’il n’avait pas l’intention d’assister à la réunion du comité prévue lundi.
Al-Kidwa, le neveu de feu Yasser Arafat, a ajouté que les Palestiniens sont fatigués de la situation actuelle, qu’il s’agisse de comportement ou de mauvaise conduite interne, comme l’absence de l’état de droit, l’absence d’égalité et l’absence de justice.
Des sources palestiniennes bien informées s’attendaient à ce que les sanctions promises par le président Abbas ne se limitent pas à al-Qudwa, et de nouvelles listes sortiront peu après l’annonce des noms de la liste du mouvement Fatah pour les élections législatives dirigées par le président Abbas.
Abbas, 85 ans, président de l’Autorité palestinienne, dirige les zones autonomes de la Cisjordanie occupée par des décrets depuis plus d’une décennie.
Les décrets et lois émis par le président Abbas visent à faire obstacle à la candidature des dirigeants du Fatah aux élections.
La bataille se concentre désormais sur Nasser al-Qudwa, qui a insisté de ne pas participer de la liste officielle jusqu’ici inconnue du Fatah.
Des sources ont attribué les inquiétudes au sein de l’équipe du Président palestinien aux craintes de la montée du courant de réforme démocratique dans le mouvement Fatah, qui gagne un plus grand soutien populaire, et de sa victoire aux élections.
Une tentative de faire défection d’un allié d’Abbas dans le mouvement a accru les spéculations selon lesquelles il pourrait annuler les élections présidentielles,par crainte d’un défi potentiel de Marwan Barghouti, un Palestinien populaire emprisonné en Israël, ce qu’Abbas le nie.
Le régime politique palestinien semblait être entré dans un état d’autoritarisme alors que la base de la prise de décision se rétrécissait et que l’écart entre lui et la société dans toutes ses classes s’élargissait.
par: Arab Observer