Le gouvernement d’Al-Sarraj cède ses fonctions au nouveau gouvernement libyen

Au milieu des appels à des enquêtes auprès des membres du gouvernement d’Al-Sarraj sur des soupçons de corruption qui les poursuivent et des demandes de les empêcher de voyager, le gouvernement d’Al-Sarraj devrait céder le pouvoir, aujourd’hui, mardi, au nouveau gouvernement dirigé par Abdul Hamid Dbeibah.

Le nouveau gouvernement d’unité nationale avait obtenu mercredi un vote de confiance historique des députés, dans un Parlement jusque-là profondément divisé et qui s’était très rarement réuni ces dernières années.

Le chef du gouvernement de transition en Libye, Abdul Hamid Dbeibah, a prêté serment lundi, plus d’un mois après sa désignation, plusieurs ambassadeurs ont assisté à la cérémonie, ainsi que le président du Parlement, Aguila Saleh, qui a appelé à une « réconciliation nationale » et à « tourner la page du passé ».

L’équipe d’Abdul Hamid Dbeibah remplace aussi bien le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, installé en 2016 dans l’Ouest, que le cabinet parallèle d’Abdallah al-Theni, basé en Cyrénaïque, dans l’Est contrôlé de facto par les forces du maréchal Khalifa Haftar. MM. Al-Sarraj et Al-Theni n’étaient pas présents lundi à la cérémonie.

Le nouveau gouvernement est composé de deux vice-Premiers ministres, 26 ministres et six ministres d’Etat. Cinq ministères dont deux régaliens, les Affaires étrangères et la Justice, ont été attribués à des femmes, une première pour ce pays de quelque 7 millions d’habitants.

Le nouveau gouvernement est attendu au tournant face aux attentes pressantes d’une population dont le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les pénuries de liquidités et l’inflation.

Malgré la fin des combats entre les deux camps libyens à l’été 2020, suivie par la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre, la Libye reste minée par les luttes d’influence, le poids des milices et la présence de mercenaires étrangers, ainsi que par la corruption.

M. Dbeibah devra aussi s’assurer du départ des 20.000 mercenaires et combattants étrangers toujours stationnés en Libye. Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé vendredi « le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et des mercenaires de Libye ».

par: Arab Observer

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