Les intellectuels tunisiens mettent en garde contre l’Union des Oulémas musulmans
Un communiqué d’intellectuels tunisiens a averti, samedi, que la branche des Frères musulmans de l’Union des Oulémas musulmans de Tunisie constitue une menace pour la sécurité du pays et le régime républicain, ainsi que pour entraver son ambition de transition démocratique.
23 professeurs d’université en Tunisie ont signé une déclaration commune dans laquelle ils ont révélé leur position de la branche de l’Union des Oulémas musulmans en Tunisie, la considérant comme une menace pour le système d’éducation civique du pays.
Ils ont dit que la soi-disant branche de Tunis de la Fédération mondiale est une aile de prédication, dont la fonction est la mobilisation idéologique qui est nécessaire en divisant le monde en camps de paix, camps de jihad, maison de guerre et maison de guerre de l’Islam, et diviser l’humanité en musulmans et infidèles, y compris les pays arabes, qui, par cette logique, deviennent une terre de guerre qui nécessite de nouvelles conquêtes.
Les universitaires tunisiens considéraient que cela représentait une déclaration de guerre contre les pays arabes en général et la Tunisie en particulier, en tant que pays porteur du projet de modernisation intellectuelle, éducative et sociale dans les mondes arabe et islamique depuis près de deux siècles, notamment depuis la création de l’État indépendant.
Cette branche est active depuis 2012 dans le domaine de l’éducation sans que les autorités concernées soient au courant de ses activités, de ses travailleurs ou de l’identité de ses visiteurs, et elle a commencé ses activités après avoir trouvé le soutien des partis politiques en Tunisie.
Ils ont ajouté que la branche de l’Union de Qaradawi concentre ses activités sur les groupes vulnérables de femmes et de jeunes chômeurs dans un plan systématique pour pénétrer les classes pauvres.
Les universitaires tunisiens ont déclaré qu’ils tiraient leurs informations de sources fiables, soulignant que l’objectif auquel aspirait la Fraternité est la mobilisation idéologique, que ce soit en Europe, notamment en Allemagne, en France et en Italie, ainsi qu’en Tunisie, et pour attirer l’élément le plus faible en ces sociétés, surtout à la lumière des crises économiques, qui ont été le résultat d’une politique systématisée par les gouvernements successifs des Frères musulmans ces dix dernières années.
Les étudiants universitaires ont accusé le gouvernement d’avoir des attitudes faible à l’égard de cette entité et de sa réticence à prendre la décision nécessaire concernant les organisations étrangères hostiles aux options nationales en Tunisie.
Il est à noter que ce mouvement résulte d’un mouvement politique contre la branche des Frères musulmans en Tunisie menée par le Parti destourien libre en tenant un sit-in devant son siège dans la capitale depuis novembre dernier, pour demander au gouvernement de discuter de ses activités et de ses financements suspects et violations de la loi du pays.
par: Arab Observer