ONU exhorte Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens à Jérusalem-Est
Les Nations unies ont exhorté vendredi 7 mai Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens à Jérusalem-Est, avertissant que ses actions pourraient constituer des «crimes de guerre».
Cet appel intervient alors que quinze Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit à la suite de heurts entre forces de sécurité israéliennes et manifestants contre l’éviction de familles palestiniennes à Jérusalem, selon la police.
Nous demandons à Israël de mettre immédiatement fin à toute expulsion forcées de Palestiniens, a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, lors d’un point de presse régulier à Genève.
Nous souhaitons souligner que Jérusalem-Est fait toujours partie du territoire palestinien occupé, sur lequel le droit humanitaire international s’applique, a déclaré Rupert Colville.
La puissance occupante ne peut pas confisquer la propriété privée sur un territoire occupé», a-t-il ajouté, en précisant que le transfert de civils de la puissance occupante vers un territoire occupé était illégal au regard du droit international et «pouvait s’apparenter à des crimes de guerre.
Les heurts ont éclaté dans un quartier de Jérusalem-Est au cœur d’une vive bataille devant les tribunaux sur le sort de familles palestiniennes menacées d’éviction au profit de colons israéliens.
Les tensions actuelles s’articulent sur la question de la propriété foncière de terres sur lesquelles sont construites plusieurs maisons où vivent quatre familles palestiniennes.
Le tribunal de district de Jérusalem a rendu en début d’année une décision favorable aux familles juives qui revendiquent des droits de propriété dans ce quartier de Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
Selon la loi israélienne, si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Jérusalem-Est avant la guerre israélo-arabe de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n’existe toutefois pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant la guerre.
La décision du tribunal avait provoqué la colère des Palestiniens qui la contestent et depuis des manifestations ont souvent mené à des affrontements avec les forces de l’ordre. Rupert Colville a souligné qu’Israël ne peut pas imposer son propre arsenal législatif dans un territoire occupé, y compris à Jérusalem-Est.
Nous appelons en outre Israël à respecter la liberté d’expression et de réunion, y compris de ceux qui protestent contre les expulsions, et à faire preuve de la plus grande retenue dans l’utilisation de la force, a indiqué Rupert Colville aux médias.
par: Arab Observer