Etats-Unis: nous nous opposons à la présence de combattants étrangers en Libye

Le secrétaire d’Etat adjoint des Etats-Unis pour le Moyen-Orient a assuré du soutien de Washington aux nouvelles autorités de transition en Libye, lors d’une rencontre à Tripoli avec le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah et sa cheffe de la diplomatie.

« Les Etats-Unis s’opposent à toute escalade militaire et à toute intervention militaire étrangère. Nous nous opposons aux combattants étrangers » en Libye, a-t-il déclaré.

« L’objectif des Etats-Unis est une Libye souveraine, stable et unifiée, sans ingérence étrangère », a affirmé Joey Hood au cours d’une conférence de presse avec la ministre libyenne des Affaires étrangères Najla al-Mangoush.

« Nous exhortons toutes les parties, libyennes et étrangères, à appliquer pleinement le cessez-le-feu. Cela comprend le retrait de toutes les forces militaires étrangères », a martelé le responsable américain.

« L’accord sur une feuille de route pour les élections de décembre est très important pour la réconciliation nationale », a insisté M. Hood.

De son côté, Mme Al-Mangoush a « salué le rôle de la nouvelle administration » américaine dans le règlement de la crise libyenne, se félicitant d’accueillir « cette visite de haut niveau, la première depuis plusieurs années ».

Elle a réitéré la demande de Tripoli pour un retrait des combattants étrangers présents sur le sol libyen.
Selon l’ONU, plus de 20.000 mercenaires et militaires étrangers sont toujours en Libye. Parmi eux figurent des militaires turcs, des mercenaires russes, soudanais et tchadiens.

La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit marquée par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’est et dans l’ouest du pays et par des violences sanglantes.

Un accord de cessez-le-feu, signé à l’automne, continue d’être globalement respecté.

Le nouvel exécutif d’unité, dirigé par l’homme d’affaires Abdelhamid Dbeibah, est né d’un processus onusien lancé en novembre, mis sur orbite en février et confirmé en mars par un vote de confiance du Parlement.

Désigné au côté d’un Conseil présidentiel de trois membres, ce nouveau gouvernement est chargé d’unifier les institutions, de mettre un terme au conflit et de mener à bien une transition jusqu’à des élections présidentielle et législatives le 24 décembre.

Malgré l’embellie consécutive à la désignation du gouvernement de transition, la Libye n’a connu « aucune réduction du nombre de combattants étrangers ou de leurs activités dans le centre » du pays, a indiqué mi-mai Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, dans un rapport remis au Conseil de sécurité et obtenu par l’AFP.

par: Arab Observer

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